Les phytos dans le collimateur du gouvernement
L'année 2018 risque d'être difficile pour les phytos. En préparation : la séparation du conseil et de la vente, ainsi qu'un plan de sortie des phytos.
L'année 2018 risque d'être difficile pour les phytos. En préparation : la séparation du conseil et de la vente, ainsi qu'un plan de sortie des phytos.
C’était dans le discours qu’a prononcé Édouard Philippe, Premier ministre, en clôture des États généraux de l’alimentation, le 21 décembre à Paris : « nous séparerons, conformément à l’engagement du président de la République, les activités de conseil et de vente de pesticides. Une habilitation du Gouvernement à légiférer sur ce sujet est proposée ». Cette confirmation n’a pas ravi les dirigeants de Coop de France, qui s’étaient exprimés la veille sur le sujet à l’occasion de leur congrès annuel. Selon Michel Prugue, président de la fédération, c’est pour le conseil que les agriculteurs se sont unis en coopératives. Il ne faut donc pas s’en séparer, car « il est constitutif de notre raison d’être », a expliqué le responsable.
Un plan de sortie des phytos est bien en préparation
De manière plus large, les phytos sont clairement dans le viseur du Gouvernement. Stéphane Travert a confirmé le 21 décembre qu’un plan de sortie des phytos était en préparation. « Le projet de plan fera l’objet d’une concertation avec l’ensemble des parties prenantes au mois de janvier », a-t-il précisé. Pour financer l’accompagnement des agriculteurs et encourager plus largement à la réduction des phytos, la redevance pour pollutions diffuses devrait quant à elle être « modifiée », en tenant compte de la dangerosité des produits.