Aller au contenu principal

Les certificats d’économie de phytos dans les starting-blocks

Le ministère veut voir démarrer l’expérimentation sur les CEPP en juillet prochain. Le décret de mise en œuvre se préparait mi-mai.

Les distributeurs n’y couperont pas. « Le dispositif des CEPP – Certificats d’économie de produits phytosanitaires - sera expérimenté du 1er juillet 2016 au 31 décembre 2021 », a réaffirmé le ministère de l’Agriculture dans un communiqué paru le 2 mai. Concession aux oppositions formulées par les professionnels, une consultation publique sur le projet de décret relatif à la mise en place de l’expérimentation a été ouverte du 2 au 18 mai. Dans sa version initiale, le texte fixe, comme prévu, aux distributeurs de phytos l’objectif de réduire leurs ventes de 20 % par rapport à une référence. Celle-ci serait établie à l’aide de la base de données entretenue par l’Onema au titre de la redevance pour pollutions diffuses (BNV-D), qui rassemble les déclarations de bilan des distributeurs agréés. Les produits de biocontrôle, mais également les traitements de semences et les produits utilisés dans le cadre des programmes de lutte obligatoire, seraient exclus du calcul.

Une conversion en " doses unités "

Pour établir le nombre de certificats à acquérir par chaque distributeur, les ventes seraient ensuite converties en nombre de « doses unités », correspondant à « la division entre la quantité de la substance active et sa dose unité de référence », indique le projet. Les certificats seraient délivrés en fonction de la réalisation d’actions concourant aux économies de phytos, une liste d’« actions standardisées » étant publiée au journal officiel. Le ministère avait organisé un appel à contribution sur le sujet à l’automne 2015.

Le texte souligne que les personnes exerçant une activité de conseil auprès des agriculteurs visant à économiser des phytos pourront obtenir des certificats. Et ils pourront les céder à des distributeurs désireux d’en acquérir. Un certain nombre de points ne sont pas précisés, tels que la méthodologie de calcul et la valeur des doses unités. Dans son communiqué d’accompagnement, le ministère précise la pénalité encourue par les distributeurs qui ne satisferaient pas à leurs obligations fin 2021 : 5 euros par certificat manquant. Un chiffre peu significatif, le décret ne permettant pas d’estimer le nombre de certificats demandé à chaque distributeur. Une chose est sûre, le dispositif s’annonce complexe.

Les plus lus

<em class="placeholder">Méthaniseur en injection de la coopérative EMC2 à Landres (54).</em>
Méthanisation agricole : des conditions tarifaires qui pourraient booster les projets

La politique de transition énergétique française ouvre de bonnes perspectives pour la production de biométhane. Mais échaudés…

<em class="placeholder">Georges Laigle, producteur de pommes de terre à Bihucourt (Pas-de-Calais),   
&quot;</em>
Mildiou de la pomme de terre : « Je profite de l’arsenal de produits à disposition pour alterner les solutions sur mes parcelles dans le Pas-de-Calais »

Producteur à Bihucourt (Pas-de-Calais), Georges Laigle utilise une dizaine de produits différents contre le mildiou sur…

<em class="placeholder">Agriculteur déchargeant un sac d&#039;engrais dans son épandeur à engrais.</em>
L’Europe valide la taxation des engrais russes jusqu'à 430 €/t en 2028

Ce 22 mai 2025, le Parlement européen a approuvé l’augmentation progressive, à partir du 1er juillet 2025, des taxes…

<em class="placeholder">Vincent Prévost, agriculteur à Gueux, dans la Marne</em>
Chardon : « Je garde une attention constante tout au long de la rotation pour limiter cette adventice dans mes parcelles dans la Marne »
Producteur de grandes cultures à Gueux dans la Marne, Vincent Prévost reste vigilant tout au long de la rotation pour limiter au…
<em class="placeholder">Parcelle de blé tendre dans le nord de la France.</em>
Sécheresse dans la moitié Nord : les cultures d'hiver ont besoin de pluies pour atteindre des rendements « dans la moyenne »

Peu de maladies, des cultures d’hiver globalement belles, les récoltes s’annoncent dans la moyenne. Peut-être le temps…

<em class="placeholder">Antoine Prévost, exploitant agricole à Foucherolles, dans son champ de blé au printemps 2025.</em>
« La négociation de ma reprise de terres s’est faite en bonne intelligence avec le cédant »

Antoine Prévost, exploitant agricole à Foucherolles, a saisi l’opportunité de reprendre 35 hectares de terres en plus de son…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures