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L’eau, reflet de la diversité des territoires

L’agriculture se partage avec l’industrie, la production d’énergie et l’usage domestique, la consommation d’eau en France. La part relative de chaque utilisation est très variable selon les régions.

Tant de par les volumes prélevés que par les usages qui en sont faits, la carte française de l’eau reflète la diversité des territoires. Selon les dernières données, qui remontent à 2009, la France métropolitaine prélève environ 33 milliards de mètres cubes d’eau par an (avec une tendance stable, voire baissière, depuis le début des années 2000). Celle-ci est fournie aux quatre cinquièmes par les eaux de surfaces. Avec 64 % des volumes, les centrales électriques sont les plus grosses utilisatrices, mais cette eau est rendue en grande proportion peu de temps après au milieu naturel.
L’agriculture ne totalise que 9 % des mètres cubes soustraits (contre 17 % pour l’eau potable et 10 % pour l’industrie), mais ce secteur est toutefois le plus gros consommateur car plus de la moitié des volumes ne sont pas restitués rapidement aux cours d’eau ou aux nappes.


Maïs et légumes


C’est bien sûr dans les régions où sont cultivés le maïs, la pomme de terre et les légumes frais que la part de l’irrigation dans les prélèvements d’eau est la plus importante. Dans cinq d’entre elles, l’agriculture représente plus de la moitié de la consommation. En valeur absolue, c’est Provence-Alpes-Côte d’Azur qui arrive en tête des volumes dédiés à l’irrigation, avec 682 millions de mètres cubes en 2009, suivi de l’Aquitaine et de Midi-Pyrénées.
Les différences territoriales sont également très marquées pour l’industrie, en lien avec les implantations des activités. Cet usage est ainsi très gourmand en eau dans les vallées du Rhin, du Rhône et de la basse Seine. Les volumes utilisés par l’eau potable sont quant à eux directement corrélés aux populations permanentes ou saisonnières.

Repère n°1 : Origine

Sur les 33 milliards de m3 d’eau utilisés chaque année, 18 % viennent des eaux souterraines issues de 200 aquifères importants et de 6 000 de petite taille, et 82 % des eaux de surface. Cette proportion est toutefois variable selon les usages. Pour l’eau potable, plus de 60 % provient des eaux souterraines, moins vulnérables aux polluants et nécessitant ainsi moins de traitements pour les rendre aptes à la consommation.

 

Repère n°2 : Économies

La tendance est à la stagnation, voire à la baisse des volumes d’eau prélevés en France depuis le début des années 2000, à l’exception de l’année 2003, marquée par des besoins accrus en raison de la sécheresse. Les pouvoirs publics veulent aller plus loin dans l’économie : le plan national d’adaptation au changement climatique publié en 2011 prévoit d’économiser 20 % de l’eau prélevée d’ici à 2020. Les lois Grenelle intègrent la généralisation de la détection des fuites dans les réseaux et la programmation des travaux nécessaires pour y mettre fin.

Repère n°3 : Stockage

Les chercheurs étudient le potentiel de stockage d’eau supplémentaire que représentent les réservoirs karstiques, où le cheminement de l’eau peut être très rapide. Un programme de recherche de quatre ans mené par le BRGM sur le sujet s’achève. Il vise à comprendre comment valoriser ces capacités sous-exploitées très importantes, qu’il est toutefois difficile de quantifier.

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