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Nouvelle réglementation Pac
Le sorgho veut tirer son épingle du jeu

Dans certaines circonstances, le sorgho est plus rentable que du maïs irrigué ou du tournesol. C´est ce que démontre une étude Arvalis.


La nouvelle Pac et le découplage changent la donne dans le choix des cultures. Une étude a été réalisée auprès de 21 producteurs pour comparer d´une part le sorgho avec le maïs irrigué et d´autre part le sorgho avec le tournesol en situations non irriguées. « Les besoins en eau du sorgho sont limités. Comparées à celles du maïs, les charges sont nettement inférieures sur le poste irrigation ainsi que sur les semences, remarque Jean-Luc Verdier, Arvalis. En comparant les marges brutes, dans les situations où le maïs ne dépasse pas les 110 quintaux/hectare, il suffit d´atteindre 95 quintaux/hectare en sorgho pour qu´il se montre compétitif, sans grand besoin d´eau. Mais il y a des endroits où le sorgho ne peut rivaliser avec le maïs, quand celui-ci dépasse les 120 quintaux/hectare, dans les zones de vallée par exemple. »
Entre le sorgho et le tournesol non irrigués, les charges sont comparables. « Un rendement de 46 quintaux/hectare de sorgho produit la même marge brute que 24 quintaux/hectare de tournesol. Même équivalence entre 63 quintaux/hectare de sorgho et 31 quintaux/hectare de tournesol », précise Jean-Luc Verdier.
Un sorgho irrigué est facilement rentable par rapport au maïs dans les situations où celui-ci ne dépasse pas les 110 quintaux/hectare.©S. Randé

« Mais il est plus facile de faire 60-65 quintaux/hectare en sorgho que d´atteindre 30 quintaux/hectare en tournesol », certifie Yvon Parayre, président de la commission sorgho à l´AGPB et producteur à Montgazin en Haute-Garonne. L´agriculteur prône la diversité d´assolement. Il produit lui-même tournesol et sorgho. « Le sorgho permet la diversification des rotations et donne accès aux aides rotationnelles. »
Sur le plan technique, le sorgho manque de solutions pour détruire les adventices. La situation s´améliore. Des produits ont été récemment homologués (Isard/Spectrum, Prowl 400) et 31 mélanges sont autorisés. En 2004, le sorgho est tombé à 48 000 hectares, résultat attribué aux rendements 2003 catastrophiques et aux difficultés de désherbage. Selon Yvon Parayre, « on peut arriver à 100 000 hectares avec 50 à 60 quintaux/hectare de rendement moyen sans problème d´excédent ». La France consomme à peu près la moitié de son sorgho, le reste allant surtout vers l´Espagne.

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