Aller au contenu principal

Betterave
Le secteur sucrier s’enlise dans la crise

Saint Louis sucre confirme la fermeture d'usines en France tandis que les seconds acomptes pour la campagne 2018 ne sont pas aux niveaux attendus.

Le site d'Eppeville de Saint Louis Sucre va arrêter de produire du sucre en 2020.
© S Leitenberger

Filiale française de l’allemand Südzucker, Saint Louis Sucre a confirmé début avril ses projets de fermetures d’usines dans l’Hexagone. Ils prendront effet à partir du premier semestre 2020. Principal site touché : Cagny, dans le Calvados. La production de sucre y est arrêtée, le site se recentrant sur le stockage (sucre et mélasse) et la production d’aliments du bétail à partir de mélasse. 90 % des emplois (74) sont supprimés. À Eppeville aussi, la production de sucre mais aussi d'alcool est arrêtée. Toutefois, « l’essentiel des activités » est transféré sur les deux sites de Roye, distants de 25 kilomètres. Le site de conditionnement de Marseille est pour sa part réorienté sur la production de sucre liquide avec à la clé là aussi, la disparition de plus de 90 % des emplois (53). Mi-avril, des rumeurs courraient sur la possible fermeture de sites dans le groupe Cristal Union, peut-être à Bourdon, dans le Puy-de-Dôme.

500 euros de moins à l'hectare selon la CGB

L’avenir apparaît d’autant plus incertain que les rémunérations pour la récolte 2018 risquent bien de ne pas atteindre les niveaux escomptés, que ce soit chez Cristal Union, Saint Louis Sucre ou Tereos. Début avril, la CGB (confédération générale des planteurs de betteraves) s’est insurgé contre les seconds acomptes versés par les industriels, insuffisants. « C’est la stupeur et l’incompréhension qui prédominent chez les agriculteurs face à des versements en repli à minima de 500 euros/hectare », indiquait le synicat.

Les plus lus

<em class="placeholder">Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise</em>
Semis de colza à la volée : « La technique m’a fait économiser en temps de travaux et carburant sur mon exploitation dans l'Oise, mais elle reste à améliorer »

Intéressé par les techniques innovantes, Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise, a testé le semis de colza…

<em class="placeholder">Matthieu Kohler, agriculteur à Sélestat (67) :« Ma priorité numéro 1 avec l&#039;épandage de produits résiduaires organiques est l&#039;enrichissement de mes sols en matière ...</em>
En Alsace, « j’économise plus de 100 €/ha sur les parcelles qui reçoivent des produits résiduaires organiques »

À Sélestat, en Alsace, chez Matthieu Kohler, une trentaine d’hectares reçoit chaque année des épandages de différents produits…

<em class="placeholder">Agriculteur déchargeant un sac d&#039;engrais dans son épandeur à engrais.</em>
L’Europe valide la taxation des engrais russes jusqu'à 430 €/t en 2028

Ce 22 mai 2025, le Parlement européen a approuvé l’augmentation progressive, à partir du 1er juillet 2025, des taxes…

<em class="placeholder">Moisson des céréales. Moissonneuses-batteuses Claas dans une parcelle d&#039;orge dans la plaine céréalière de la Marne. chantier de récolte des orges avec des rendements ...</em>
Moisson 2025 : quels impacts du pic de chaleur actuel sur les céréales à paille ?

Des températures qui dépassent les 30 degrés, une absence de pluies depuis plusieurs semaines…, des inquiétudes pointent dans…

<em class="placeholder">Jérôme Noirez, agriculteur et gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols</em>
En Moselle, « nous gérons le couvert d’interculture courte entre deux céréales comme une culture à part entière »

Jérôme Noirez, gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols.…

<em class="placeholder">Parcelle de blé tendre dans le nord de la France.</em>
Sécheresse dans la moitié Nord : les cultures d'hiver ont besoin de pluies pour atteindre des rendements « dans la moyenne »

Peu de maladies, des cultures d’hiver globalement belles, les récoltes s’annoncent dans la moyenne. Peut-être le temps…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures