Aller au contenu principal

Exportations de céréales
LE PORT DE ROUEN ENCAISSE LA BAISSE

Pour la quatrième années consécutive, le premier port céréalier européen encaisse la baisse des exportations.

Avec un trafic total supérieur à 22 millions de tonnes, « Rouen a connu en 2007 sa troisième année consécutive d’activité correcte, indique Martine Bonny, directrice générale du port autonome. Mais « dans ses deux spécialités, le port a rencontré des contextes difficiles : les céréales et les produits raffinés ». « Nous subissons pour la quatrième année consécutive le contrecoup d’un disponible à l’export très en retrait », souligne Claude Garnier, le directeur opérationnel du groupe Senalia. L’union de coopératives dont les sociétaires représentent près de 60 % de la collecte française de céréales, réalise la moitié de l’activité céréalière du premier port d’exportation de blé et d’orge européen. Senalia n’a chargé en 2007 que 2,8 millions de tonnes de céréales. Un chiffre certes supérieur à la piètre année 2004 (2,4 mt) mais il doit être comparé aux 4 millions chargées il y a quatre ans. La situation perdure en 2008 avec "une collecte moindre, des PS hétérogènes, des prix intérieurs très élevés et un dollar déprécié", poursuit Claude Garnier.

DÉSHÉRENCE DU FERROVIAIRE

Un rare cocktail de facteurs défavorables aux activités d’export. S’y ajoutent certains handicaps structurels. « La déshérence du chemin de fer pour l’acheminement jusqu’au port et nos mauvaises conditions d’exploitation de nos postes de déchargement de péniches nous pénalisent lourdement en rétrécissant notre hinterland(1). » La zone d’approvisionnement se concentre sur la Normandie, la Picardie et le Centre, les régions plus éloignées étant pénalisées par les carences du fret ferroviaire.

VERS LES PAYS TIERS

Les destinations des céréales chargées à Rouen restent à dominante pays tiers avec des flux qui traduisent l’encrage du blé français sur des marchés traditionnels. Les principaux sont l’Algérie, le Maroc, le Sénégal, l’Égypte, la Côted’Ivoire, le Cameroun, la Tunise… Seuls 20 % des volumes concernent le marché communautaire, les deux premières destinations étant l’Italie et l’Espagne. Même si cette succession d’années difficiles prend le contour d’une tendance, l’export de céréales est par nature erratique car très dépendant des aléas du climat et du commerce pouvant survenir aux quatre coins du monde.

GAGNER DU TIRANT D’EAU

Le port autonome a lancé un projet de draguage qui consistera en un arasement des points hauts au fond du chenal et de l'Estuaire de la Seine. « Ce chantier permettra de gagner un mètre de tirant d’eau pour que Rouen puisse accueillir les vraquiers de nouvelle génération » explique Martine Bonny. Le port de Rouen compte ainsi redynamiser ses trafics de vrac en céréales, produits pétroliers et granulats. Sans ces travaux qui doivent démarrer en 2010 après la phase d’enquête publique, le port autonome « régresserait à 17 millions de tonnes », estiment ses dirigeants. Au lieu de cela, ils se fixent pour objectif d’en conquérir cinq supplémentaires afin de porter le trafic à 26 millions de tonnes.

Les plus lus

<em class="placeholder">Moisson des orges dans les plaines céréalières de la Marne. </em>
Moisson 2025 : de très bons résultats en orges, prometteurs sur les premiers blés et colzas

La récolte des cultures d’hiver s’annonce à ce jour très positive avec des rendements élevés et une bonne qualité des grains.…

Échange paille-fumier : comment définir les modalités entre éleveurs et céréaliers ?

L’échange paille-fumier est une pratique courante entre éleveurs et céréaliers sur le territoire. Des outils existent pour…

<em class="placeholder">Desséchement précoce des feuilles du bas des plantes dans une parcelle de maïs.</em>
Canicule et sécheresse : quelles conséquences sur le maïs ?

Du nord au sud, la canicule frappe la France avec des températures qui dépassent localement les 35 degrés. Les parcelles de…

<em class="placeholder">Les agronomes Marcelo Arriola et Andrés Madias sont chercheurs au sein de l’association argentine des producteurs en semis direct (AAPRESID).
Marcos Sincovich et Edgardo ...</em>
Argentine : pourquoi le travail du sol fait un retour en force dans le pays ?
Les céréaliers d’Argentine réintroduisent du travail du sol en système semis direct. Ce retour au binage est leur seule façon de…
calculatrice
Bail rural - indice des fermages 2025 en hausse de 0,42%  : calculer son nouveau montant de fermage

L’indice national des fermages 2025-2026 est annoncé à 123,06 soit une augmentation de 0,42 %, par rapport à 2024-…

Parcelles avec accident de culture
Telepac 2025 : mode d'emploi pour faire valoir son droit à l’erreur

Accident de culture, oubli d’une aide couplée, changement d’écorégime…, le droit à l’erreur permet de modifier sa déclaration…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures