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Semis d´automne
Le lupin fait valoir sa richesse en protéines

Alimentation animale ou utilisation dans l´agro-alimentaire, les débouchés du lupin blanc ne manquent pas. Les efforts de sélection portent sur les lupins d´hiver. La culture doit passer le cap de la régularité de production.


Par rapport aux variétés de printemps, le lupin d´hiver présente plusieurs atouts. « Il fleurit plus tôt, début avril, et élabore son rendement sur le printemps, époque où les contraintes de sécheresse sont peu marquées », démontre Claude Beugnon, chef marché grandes cultures chez Jouffray-Drillaud.
« Le lupin est une légumineuse à pivot puissant qui peut descendre à plus d´un mètre de profondeur. Il constitue une tête de rotation idéale pour les céréales avec son action bénéfique sur la structure du sol. Il n´a pas besoin d´engrais azoté pour assurer sa croissance. »
Le lupin blanc est la plante la plus riche en protéines (40 % environ dans les graines) de nos contrées. Mais il ne peut se développer que sur des terres sans calcaire actif. Actuellement, on le trouve surtout dans les régions d´élevage du Nord-Ouest et Sud-Ouest.
La recherche variétale doit permettre au lupin de mieux résister au froid. En 2002-2003, le lupin d´hiver de variété Luxe a beaucoup pâti de la vague de froid. Mais d´autres cultures également.

Une mise en culture sur des parcelles saines
« Il est important aussi de fiabiliser le rendement du lupin blanc d´hiver à 40 quintaux/hectare, ajoute Claude Beugnon. Cela passe par l´amélioration variétale mais aussi la mise en culture sur des parcelles à bon potentiel, saines et sans partie humide. Le lupin ne doit pas être la culture des parcelles pauvres. »
Culture considérée comme « mineure », le lupin ne connaît pas beaucoup de produits homologués. Traitements de semences, fongicides et insecticides semblent suffisants pour maîtriser les maladies et les ravageurs. La lacune reste les herbicides avec un seul produit homologué (Centium).
Mais Claude Beugnon ne désespère pas : « Petit à petit, de plus en plus de spécialités phytosanitaires s´appliquent au lupin grâce aux soutiens de la Fnams, d´Arvalis et du Service de la protection des végétaux dans la réalisation d´essais et l´élaboration de dossiers d´homologation. Il y a deux ans, il n´y avait rien d´homologué sur le lupin. »
Un plateau international de fromages fermiers en provenance de Hongrie, Slovénie, Slovaquie, Italie, Espagne, Autriche et de plusieurs régions françaises.©D. R.

Utilisation : des graines incorporées en direct ou produites sous contrat
Les graines de lupin peuvent être utilisées incorporées dans les rations d´aliments, de ruminants essentiellement. Elles sont reprises également comme ingrédients alimentaires sous forme de farines, de pépites ou de graines entières décortiquées. Le secteur de la boulangerie, viennoiserie et pâtisserie est le principal utilisateur pour Terrena, coopérative qui s´est investie dans le développement du lupin avec sa propre marque, Lup´ingrédients. Autre société, Valorex valorise les graines de lupin pour des aliments du bétail. « Nous avons contractualisé l´équivalent de mille hectares de lupin en 2004. Mais pour la prochaine campagne, nous évaluons les besoins à 2600 hectares, déclare Emmanuel Lepage, ingénieur responsable lupin et alimentation animale chez Valorex. Le prix d´achat au producteur est celui du pois auquel nous ajoutons 20 euros par tonne, sous conditions d´exigences de qualité. »

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