Aller au contenu principal

BIOTECHNOLOGIES
Le HCB donne sa définition du « sans OGM »

Le Haut conseil des biotechnologies retient globalement le seuil de 0,1 % de présence d’ADN transgénique pour autoriser un étiquetage du type « sans OGM ».

Mis en place en avril 2009 et présidé par Catherine Bréchignac, le Haut conseil des biotechnologies (HCB) a rendu son premier avis. Il avait été saisi par le gouvernement en juin pour proposer une définition des produits « sans OGM ». Sur recommandation de son Comité économique, éthique et social (CEES), le HCB a retenu trois types de produits. « Pour les produits végétaux, une mention ‘sans OGM’ devrait être réservée aux produits contenant moins de 0,1 % d’ADN transgénique, explique Christine Noiville qui préside le CEES. Pour les produits issus d’animaux (lait, viande, fromage…), une mention ‘nourri sans aliments OGM’ ou ‘issu d’animaux nourris sans aliments OGM’ devrait se rapporter aux produits issus d’animaux nourris avec des aliments contenant également moins de 0,1 % d’ADN transgénique. »

QUID DES PRODUITS D’IMPORTATION

Toutefois, le HCB a conscience de la difficulté pour les éleveurs de se procurer des produits d’importations (le soja en particulier) avec une garantie d’exemption d’OGM. Pour ces cas, l’étiquetage pourrait s’appliquer pour des animaux nourris avec des aliments pouvant contenir de 0,1 à 0,9 % d’OGM non étiquetés OGM. Le HCB ne définit pas l’étiquetage à appliquer dans cette « zone grise ». Mais il donne cinq ans pour progresser sur la recherche du non OGM dans les aliments et appliquer un seuil plus draconien. Troisième type de produit pris en compte dans les avis du HCB, le miel ne contient pas d’ADN. « Dans ce cas, nous estimons qu’une mention du type ‘sans OGM’ devrait être fondée non pas sur un seuil de présence d’ADN transgénique mais sur une distance minimale entre le rucher et les cultures OGM. » Le HCB se garde de définir cette distance. La balle est dans le camp du gouvernement qui va examiner l’avis du HCB et qui présentera un projet de décret.

Un seuil de 0,1 % bien admis

L’avis du HCB a été assez bien perçu de la part d’organisations anti- OGM comme Greenpeace ou la Confédération paysanne, « comme une étape vers une transparence indispensable notamment en apportant des informations aux consommateurs sur les produits issus d’animaux ayant consommé des OGM (ce qui n’existe pas actuellement). » Mais elles veulent obtenir plus, en luttant « contre la loi de coexistence qui permet la présence d’un petit peu d’OGM dans notre alimentation. » D’un autre côté, des organisations comme celles de la filière semences ou la FNSEA regrettent l’absence de données économiques évaluant le coût de la mise en place des propositions du HCB. Enfin, le principe de l’allégation positive sur la « zone grise » est vivement combattue par ces organisations car « illisible pour le consommateur ».

Les plus lus

Parcelle de colza mi-octobre, stade 4 feuilles, dans l'Eure
Fertilisation azotée du colza : dans quel cas peut-on apporter 30 unités d’azote minéral en végétation à l’automne en 2025 ?

Le 7e programme national d’actions nitrates donne la possibilité d’apporter 30 unités d'azote minéral sur…

<em class="placeholder">Ecran d&#039;ordinateur montrant un registre phytosanitaire. </em>
Registre phytosanitaire numérique : quelles garanties de sécurité pour les données de l’agriculteur à partir de 2026 ?

Au 1er janvier 2026, l’enregistrement des traitements phytosanitaires devra obligatoirement se faire par voie numérique.…

<em class="placeholder">Moisson de blé tendre dans le nord de l&#039;Eure-et-Loir (Marchezais).</em>
Moisson 2025 : des blés tendres avec de bons rendements et un taux de protéines dans la norme

La récolte 2025 du blé tendre se termine. Les volumes collectés remontent fortement par rapport à 2024 sans pour autant…

<em class="placeholder">Récolte du blé tendre en juillet 2025 en Charente Maritime</em>
Moisson 2025 : ne pas manquer les opportunités de vendre ses céréales
La moisson 2025 se caractérise par une exceptionnelle précocité dans toutes les régions et par des résultats qui dépassent les…
<em class="placeholder">Sébastien Bodineau et Arnaud Blanchard, céréaliers en Eure-et-Loir</em>
« Nous boostons nos colzas au démarrage avec du fumier de volaille grâce à un partenariat éleveur-céréaliers en Eure-et-Loir »

Arnaud Blanchard et Sébastien Bodineau, céréaliers en Eure-et-Loir, ont noué un partenariat avec Amandine Dusanter, éleveuse…

<em class="placeholder">Champ de betteraves sucrières. </em>
Betterave sucrière : un potentiel de rendement 2025 qui reste élevé à l’échelle nationale

Après l’alerte à la jaunisse lancée mi-juillet dans plusieurs régions betteravières par la Confédération générale des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures