Aller au contenu principal

Eau
Le goutte-à-goutte équivalent à l’aspersion en situation non limitante

Sur deux sites, Arvalis mène des essais de comparaisons de système d’irrigation. Le goutte-à-goutte se distingue seulement en conditions limitantes en eau.

En situation limitante, le goutte-à-goutte a son intérêt.
© C.Gloria

Les essais menés sur maïs par Arvalis en Poitou-Charentes et dans la région de Lyon montrent qu’en conditions de ressource en eau non limitante, le goutte-à-goutte de surface a une performance comparable à celle de l’aspersion. En revanche, quand l’accès à l’eau est limité, il permet un gain de rendement.

La comparaison de trois régimes restrictifs (-15 %, - 35 % et - 50 % d’eau) révèle un avantage faible mais significatif du goutte-à-goutte de surface sur l’aspersion. Les gains de rendement sont de 3 q/ha à 7 q/ha pour les trois volumes réduits appliqués. Ils augmentent quand le goutte-à-goutte est piloté de façon automatique (+ 5 à + 12 q/ha).

En conduite non limitante, les performances du goutte-à-goutte de surface et de l’aspersion sont comparables. Le régime non limitant de l’aspersion était piloté selon la méthode Irrinov, avec une dose unitaire de 25-35 mm et un rythme d’apport de base de 4 mm/j, plafonné à 5 mm/j en cas de forte demande climatique. Le goutte-à-goutte a été piloté en 2014 et 2015 selon un rythme d’apport analogue à l’aspersion, puis de façon automatique en 2016 et 2017 grâce à des sondes tensiométriques, ce qui a permis d’irriguer chaque jour sur 4 séquences par jour, à hauteur de 7 mm/j en cas de forte demande climatique.

Un rythme supérieur à 5 mm par jour

Sur les sols caillouteux du site d’essai du Magneraud en Charente-Maritime, le goutte-à-goutte semble nécessiter une adaptation rapide du rythme d’apport. Il faut pouvoir assurer un rythme supérieur à 5 mm/jour en période de forte demande climatique et irriguer chaque jour.

Étudié de 2014 à 2016, le goutte-à-goutte enterré (à 30 cm) a été en retrait d’environ 10 q/ha chaque année. « La mise à disposition de l’eau à 25-30 cm de profondeur ne permet pas de faire face aux besoins précoces en eau et azote lors des périodes sèches », explique Romain Tscheiller.

Deux modalités ont été ajoutées en 2014, 2015 et 2017 pour étudier l’efficience de la fertilisation azotée. Seule l’année 2017, en irrigation non limitante, révèle une meilleure performance de l’azote avec le goutte-à-goutte de surface (+14 q/ha), en lien avec un apport plus tardif en goutte-à-goutte qui a permis une meilleure valorisation. Aucun écart significatif n’est observé les autres années. Des résultats globaux comparables ont été obtenus sur la station de Pusignan (69) où le goutte-à-goutte a été étudié pendant trois ans sur sols sablo-limoneux, avec un climat plus continental. Ces données sont en cours d’analyse.

Les plus lus

<em class="placeholder">Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise</em>
Semis de colza à la volée : « La technique m’a fait économiser en temps de travaux et carburant sur mon exploitation dans l'Oise, mais elle reste à améliorer »

Intéressé par les techniques innovantes, Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise, a testé le semis de colza…

<em class="placeholder">Matthieu Kohler, agriculteur à Sélestat (67) :« Ma priorité numéro 1 avec l&#039;épandage de produits résiduaires organiques est l&#039;enrichissement de mes sols en matière ...</em>
En Alsace, « j’économise plus de 100 €/ha sur les parcelles qui reçoivent des produits résiduaires organiques »

À Sélestat, en Alsace, chez Matthieu Kohler, une trentaine d’hectares reçoit chaque année des épandages de différents produits…

<em class="placeholder">Moisson des céréales. Moissonneuses-batteuses Claas dans une parcelle d&#039;orge dans la plaine céréalière de la Marne. chantier de récolte des orges avec des rendements ...</em>
Moisson 2025 : quels impacts du pic de chaleur actuel sur les céréales à paille ?

Des températures qui dépassent les 30 degrés, une absence de pluies depuis plusieurs semaines…, des inquiétudes pointent dans…

<em class="placeholder">Jérôme Noirez, agriculteur et gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols</em>
En Moselle, « nous gérons le couvert d’interculture courte entre deux céréales comme une culture à part entière »

Jérôme Noirez, gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols.…

<em class="placeholder">A l&#039;occasion de l&#039;évènement fêtant les cent ans de l&#039;AGPB, Eric Thirouin, président de l&#039;association, a rappelé la crise que traversent les céréaliers depuis quelques ...</em>
Producteurs de blé : Annie Genevard au soutien de l’AGPB et des céréaliers pour les cent ans de l’association

Lors de l’évènement fêtant les 100 ans de l’AGPB, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture est venue au soutien de l’…

<em class="placeholder">Les semis précoces de betterave présageait d&#039;une belle récolte mais le manque de pluie se fait sentir sur certains territoires.</em>
Betterave sucrière : rémunération en baisse dans un contexte de marché tendu sur le sucre
Les coopératives sucrières Tereos et Cristal Union ont présenté leurs résultats économiques lors de conférences de presse les 28…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures