Aller au contenu principal

Bertin George, agriculteur à Saint-Aubin-d’Arquenay, Calvados
Crise des cultures industrielles : « En Normandie, le colza est une bonne carte à jouer » (Bertin George, Fop)

Pour Bertin George, agriculteur à Saint-Aubin-d’Arquenay dans le Calvados et administrateur de la Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux, le colza coche toutes les cases agronomiques et économiques pour remplacer le lin et la betterave dans les assolements 2021.

© G. Omnès / Fop

Pourquoi le colza plus qu’une autre culture ?

Bertin George - Le colza a de nombreux atouts agronomiques : c’est une excellente tête d’assolement et il couvre les sols en hiver. Dans nos régions, où les cultures sont diversifiées, le colza est relativement peu cultivé. Il peut prendre une part plus importante dans les assolements. Les rendements restent bons : ils sont en moyenne de 37 q/ha. Notre région est moins pénalisée par le climat que les régions Bourgogne, Grand-Est ou Centre, qui doivent faire face à des échecs de culture. La Normandie reste humide et les sécheresses moins marquées. C’est une bonne carte à jouer.

Mais l’avantage économique est-il réel ?

B. G. Le colza est valorisé entre 340-380 euros la tonne, ce qui le place au niveau d’un blé tendre. Dans mon assolement 2020, le colza a déjà remplacé les betteraves à hauteur de 50 %. En plus, à compter de la récolte 2020, l’outil OléoZE conçut par Saipol, permet aux agriculteurs de toucher un bonus. Il leur suffit pour cela d’indiquer leurs pratiques culturales sur cette plateforme digitale. Cette prime « bas gaz à effet de serre » n’est pas rien puisqu’elle s’établit a 20-30 euros la tonne en moyenne, avec une fourchette comprise entre 5 et 50 euros/tonne en fonction des pratiques et du marché du carbone. Cette enveloppe récompense les pratiques vertueuses comme le non-travail du sol.

Avec un diesel en perte de vitesse, le colza est-il une culture d’avenir ?

B. G. - L’énergie électrique est sous les projecteurs mais pose encore de nombreux soucis techniques alors que les carburants à base d’huile de colza sont facilement applicables. Ils permettent de diminuer massivement et à peu de frais nos émissions de CO2. Le groupe Avril développe le carburant Oléo100 pour les flottes captives et mène une série d’expériences dans le transport fluvial, le transport aérien, le chauffage domestique. Le carburant renouvelable a de l’avenir et offre de nombreux débouchés à l’huile de colza.

Les plus lus

<em class="placeholder">Berthold Kress, maïsiculteur à Bourideys, en Gironde, devant son outil combiné.</em>
Ravageurs du maïs : « J’ai créé un outil qui fend les pieds de maïs pour éliminer pyrale et sésamie sur mon exploitation en Gironde »

Berthold Kress est maïsiculteur à Bourideys en Gironde. Pour gérer le maximum de larves de pyrale et sésamie après la récolte…

calculatrice
Indice des fermages 2025 en hausse de 0,42% : calculer son nouveau montant de fermage

L’indice des fermages 2025-2026 est annoncé à 123,06 soit une augmentation de 0,42 %, par rapport à 2024-2025. Comment l’…

<em class="placeholder">Maxime Duchène, agriculteur dans l&#039;Oise à Choisy-la-Victoire</em>
Rotation des cultures : « Sur mon exploitation dans l’Oise, je privilégie le rendement de la betterave tout en obtenant de bonnes performances pour la céréale suivante »

Maxime Duchène cultive 100 ha de betterave dans l’Oise. Il n’hésite pas à repousser au maximum l’arrachage de ses…

<em class="placeholder">Hélène et Martin Gosse de Gorre, agriculteurs à Ostreville (62),&quot;Deux ans après semis de trèfle blanc, nous constatons l’absence de développement d’adventices ...</em>
Entretien des haies : « Dans le Pas-de-Calais, nous avons semé du trèfle blanc en bande enherbée pour empêcher les adventices de se développer »

Agriculteurs à Ostreville (Pas-de-Calais), Hélène et Martin Gosse de Gorre gèrent plusieurs kilomètre de haies sur leur…

<em class="placeholder">Jachère spontanée.</em>
Jachère 2025 : la surface la plus haute de la décennie à 511 000 ha
La surface mise en jachère en 2025 est la plus importante de ces dix dernières années en France malgré la suppression de leur…
<em class="placeholder">Jean-Luc Marraud, agriculteur à Chantillac en Charente.</em>
« L’assolement en commun nous a permis de maintenir des grandes cultures sur nos exploitations des deux Charentes »

Jean-Luc Marraud est agriculteur et membre de la SEP Alliance du Sud, qui regroupe des soles de grandes cultures en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures