Aller au contenu principal

AVIS d'EXPERT
LE CANADA A LE MONOPOLE SUR LA MOITIÉ DU MARCHÉ

Xavier Rousselin du service des marchés de l'OniGC explique les dessous de la flambée du blé dur.

 

« De 190 euros /tonne en juillet, le blé dur franchissait 430 euros/tonne dès novembre. Nous vivons la quatrième année consécutive de baisse de la production mondiale. Cette baisse est intervenue dans les zones de consommation importantes, au Maroc qui a subit une année catastrophique, en Syrie, en Turquie et dans l’Union européenne. La chute vertigineuse des stocks chez les trois greniers mondiaux du blé dur, le Canada, les États-Unis et l’Union européenne, alimente le surcroît de demande.

Les stocks mondiaux ne représentent aujourd’hui que 5 % de la consommation, le plus bas niveau des quarante dernières années, contre 15 % auparavant. La flambée a aussi des causes structurelles qui freinent la concurrence. Suite au découplage, l’UE a perdu près d’un million d’hectares de blé dur, soit près d’un quart de ses surfaces. Les répercussions sont considérables sur l’équilibre du marché mondial car l’UE est le premier consommateur. Les deux tiers des échanges sont réalisés par les États- Unis et le Canada.

À lui seul, le Canada en réalise plus de la moitié par le biais de la Commission canadienne du blé, en situation de monopole. Cela revient à dire qu’une seule société détient plus de 50 % du marché. Son pouvoir est fort sur les prix alors que l’élasticité de la demande est très faible. La consommation de pâtes ne recule pas en Europe et celle de semoule encore moins au Maroc et en Algérie où les gouvernements ont pris des mesures pour limiter les conséquences sociales de la hausse de ce produit de première nécessité".

Les plus lus

Avec un coefficient d’équivalence doublé par rapport à l’ancienne PAC, il peut être intéressant de miser sur la haie pour atteindre le ratio minimum d’IAE exigé par la conditionnalité.
Les haies dans la PAC 2023 : est-il intéressant d’en planter ?
Plusieurs volets du PSN font référence à la haie : la conditionnalité, les écorégimes et les MAEC. L’incitation à planter des…
Se passer de glyphosate peut donner le droit à un crédit d'impôt pour les exploitations agricoles.
Tout savoir sur le Crédit d’impôt glyphosate 2023
La loi de finances 2023 a prolongé le crédit d’impôt « sortie du glyphosate » pour les entreprises agricoles qui s’engagent dans…
Le site sucrier de Tereos à Escaudœuvres, dans le Nord, menacé de fermeture.
Fermeture de l'usine Tereos : l'intégralité des betteraves sera transformée sur d'autres sites du groupe
Le sucrier Tereos annonce un plan de restructuration industrielle qui prévoit notamment la fermeture de l'activité sucrière du…
Contacter la gendarmerie est le premier réflexe à avoir en cas de vols ou dégradations sur une exploitation agricole
Vols et dégradations sur le matériel d'irrigation : comment s'en prémunir ?
Alors que la saison d’irrigation s’apprête à démarrer en grandes cultures, certains agriculteurs sont actuellement confrontés à…
Sur les levées de maïs et de tournesol, pigeons et corvidés sont responsables de plusieurs dizaines de millions d'euros de dégâts selon les années.
Dégâts d’oiseaux : déclarations simplifiées pour autorisations de réguler
Corbeau freux, corneille noire, pigeons… la régulation de ces oiseaux est un moyen de limiter les dégâts aux cultures, à…
La fauche, le pâturage, ainsi que la mise en culture (sauf maïs, soja et taillis à courte rotation) des jachères sont autorisés pour la campagne 2023.
Déclaration PAC : comment profiter de la dérogation jachère Ukraine ?
La nouvelle PAC est entrée en vigueur le 1er janvier. Pour 2023, une dérogation dite « Ukraine » allège les…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures