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Ravageurs du pois
L´anthracnose : l´objectif numéro 1

Sur le pois, c´est l´anthracnose qui conditionne la stratégie fongicide. Avec des variantes selon la présence des autres maladies et les régions.


Il n´y a pas 36 façons d´orienter sa stratégie de lutte contre les maladies du pois. On vise d´abord l´anthracnose, la maladie majeure. Puis on module son choix de fongicide en fonction du cortège parasitaire accompagnant ou non l´anthracnose.
« Le chlorothalonil a toujours sa raison d´être parmi les fongicides pois », affirme Philippe Crosson de l´ITCF. Utilisé seul ou au travers d´une association avec une autre molécule comme dans Cicéro, le chlorothalonil assure une bonne efficacité sur anthracnose pour un coût modique (20 euros par hectare pour 1 500 g de la molécule).
Des produits montrent des spectres d´actions plus complets. « Walabi (Maori) est performant contre l´anthracnose mais aussi le botrytis, cite comme exemple Philippe Crosson. Contre la rouille, on privilégiera les triazoles. On les retrouve dans des produits comme Horizon EW, Caramba (Star) ou encore Amistar Ter ». A base de strobilurine, ce dernier montre un spectre d´action complet aussi bien contre l´anthracnose que le botrytis, la rouille et l´oïdium

Association gagnante avec le chlorothalonil
Il y a peu de nouveaux produits à signaler sur le pois. Tout juste notera-t-on Caramba Star (Cinch Pro ou Sunorg Pro). Ce n´est autre qu´une reformulation de Caramba (Cinch, Sunorg). La concentration de metconazole passe à 90 grammes par litre au lieu de 60 grammes dans Caramba. La dose d´homologation est de 0,8 litre à l´hectare (1,2 litre pour Caramba).
Les préconisations d´utilisation sont revues également. « Nous le conseillons à 0,4 litre à l´hectare systématiquement en utilisation avec du chlorothalonil à 600 grammes à l´hectare, précise Jean-Pierre Galle de BASF. L´objectif est d´obtenir un spectre d´efficacité sur anthracnose et rouille ». Le chef marché cultures industrielles de BASF juge cette solution « aussi efficace sur botrytis que 1 500 grammes par hectare de chlorothalonil. »

Pas de modèle de prévision des maladies du pois
Le pois de printemps nécessite une protection durant la floraison. « Une première intervention aura lieu au stade début floraison, conseille le spécialiste de l´ITCF. Un deuxième traitement s´avère souvent nécessaire quinze jours plus tard. C´est à ce stade que l´on combattra le mieux des maladies comme la rouille ou le botrytis. Il faudra choisir le produit en conséquence. »
Le pois d´hiver est plus sujet aux attaques de maladies. Un traitement supplémentaire est conseillé par rapport à un pois de printemps. « Il s´agit d´une application précoce avant floraison, à un stade entre six et dix feuilles. Mais le choix du stade de traitement sera fonction du contexte climatique et de la région où l´on se trouve », prévient Philippe Crosson. Les mêmes stades que pour le pois de printemps sont conseillés pour les traitements suivants.
Il n´existe pas, à ce jour, de modèle de prévision des maladies foliaires du pois. Des travaux sont en cours à l´Inra sur une modélisation climatique de l´évolution de l´anthracnose. Mais elle ne permettrait pas de prévoir les premières apparitions...

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