Aller au contenu principal

L’agriculture de conservation des sols s’offre un label

Le logo du label ACS : des feuilles d'une légumineuse, un ver de terre et des racines. © ACS
Le logo du label ACS : des feuilles d'une légumineuse, un ver de terre et des racines.
© ACS

Les agriculteurs adeptes de l’ACS, agriculture de conservation des sols, veulent faire reconnaître leurs pratiques vertueuses pour l’environnement. Ils ont créé le label « Au cœur des sols » qui repose sur le suivi des trois principes de l’ACS : pas de sol nu, pas de labour et  espèces cultivées variées pour recréer de la biodiversité végétale. Président de l’Apad(1) et agriculteur en Vendée, François Mandin est un adepte de la première heure de l’ACS. « Nous souhaitons labelliser nos fermes reprenant les principes de l’ACS pour reconnaître les hommes et les femmes dans leurs actes de production. La valorisation sur les produits issus de l’ACS pourra venir ensuite. » Une enquête commandée par l’Apad à Olivier et Fanny Mével, consultants, montre que 68 % des citoyens interrogés seraient prêts à soutenir ce label. « L’ACS n’a pas beaucoup de notoriété. L’image n’existe pas encore mais le contenu de l’ACS apparaît sain aux yeux d’une majorité de ces citoyens », indique Olivier Mével. Le label est basé sur un référentiel ouvert avec l’attribution d’un nombre de points aux exploitations agricoles. 60 fermes ont reçu ce label fin 2019, avec pour but d'atteindre le millier à la fin 2022.

(1) Association pour la promotion d’une agriculture durable.
 

Un sursis pour le glyphosate en ACS ?

Comme en écho à l’annonce d’un label pour l’agriculture de conservation des sols, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, a déclaré le 4 février être prêt à accorder un délai supplémentaire à l’utilisation du glyphosate à ce type d’agriculture sans labour. « Continuons de faire de l’agriculture de conservation parce que c’est un bon modèle et continuons à mettre du glyphosate tant qu’on n’a pas trouvé autre chose. » La sortie du glyphosate a été programmée en 2021 par le gouvernement français. La molécule est homologuée jusqu'en 2022 dans l’Union européenne. Les instances de l'UE statueront sur son sort pour l'après-2022.

Les plus lus

Parcelles avec des infrastructures agroécologiques dans le lointain
Suppression des 4 % de jachère : quel impact sur ma télédéclaration PAC 2024 ?

Dès cette campagne 2024, il n’est plus nécessaire de mettre en place de la jachère, cultures fixatrices d’azote ou …

Installation de stockage de céréales de Jean-Christophe Dupuis, agriculteur à Mancey, en Saône-et-Loire
Stockage des céréales : « Mon installation simple me permet d’atteindre un coût de stockage de 8 €/t »
Jean-Christophe Dupuis est agriculteur à Mancay, en Saône-et-Loire. Depuis 2021, il stocke 1 200 tonnes de grains sur son…
Epandage d'engrais sur champ de blé
Engrais azotés : quelle stratégie d'achat adopter pour la prochaine campagne ?
La nouvelle campagne d’achats d’engrais azotés par les agriculteurs pour 2025 démarre à peine. C’est le moment de réfléchir à sa…
Parcelles agricoles au printemps, colza au premier plan, champ de blé et de colza au deuxième plan
PAC et DPB : les six points à retenir avant de faire un transfert

Le transfert des droits à paiement de base (DPB) est une démarche qu’il ne faut pas prendre à la légère puisqu’elle…

parcelles de blés au printemps
Blé tendre et orge d’hiver : quel impact du froid ces derniers jours ?
Le froid de ces derniers jours est arrivé sur des céréales à des stades sensibles localement. Le point sur le risque de dégâts…
Clément Savouré, agriculteur en Eure-et-Loir
Achat d’engrais : « Nous arbitrons entre l’ammonitrate et la solution liquide en fonction du prix de l’unité d’azote »

Clément Savouré, agriculteur à Le Gué-de-Longroi, en Eure-et-Loir, privilégie les achats d’engrais à la morte-saison pour…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures