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L'agriculture bio en manque de perspectives

L'avenir du bio n'est pas clair. Le Premier ministre veut le promouvoir... Mais la pérénnité des aides au maintien voire à la conversion posent question.

15 % de la SAU pourraient être cultivés en bio d'ici la fin du quinquennat.
© G. Omnès

Le Gouvernement est prêt à reprendre à son compte l’objectif de 15 % de surface agricole utile française [en bio] en 2022, contre 6% aujourd’hui », a déclaré Édouard Philippe, Premier ministre, dans son discours de clôture des États généraux de l’alimentation, le 21 décembre dernier. Comme il l’a souligné, « c’est un effort considérable ». L'État souhaite l’accompagner d’un "nouveau programme en faveur du développement de l’agriculture biologique », a précisé Édouard Philippe. Celui-ci doit être élaboré d’ici la fin du mois de février. Il sera le bienvenu car le secteur a besoin de clarifications.

Des aides à la conversion peut-être moins longues

En début d’année, les inquiétudes allaient encore bon train. Dans de nombreuses régions, les enveloppes budgétaires prévues pour soutenir les aides bio sont très fortement entamées, voire épuisées. Les aides au maintien sont sur la sellette depuis que le ministère a annoncé début septembre qu’il ne les cofinancerait plus. Et mi-décembre, c’était au tour des aides à la conversion d’être menacées. Dans un communiqué, Stéphanie Pageot, présidente de la Fnab (fédération nationale de l’agriculture biologique), rapportait ces craintes : « Les Régions, qui sont les seules à nous donner des informations, nous expliquent désormais qu’il va potentiellement falloir limiter à trois années seulement [contre 5 actuellement] la durée du soutien à la conversion et le limiter à quelques productions. » À suivre, donc.

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