Aller au contenu principal

La société en participation, idéale pour l’assolement en commun

Au regard du droit rural et du statut du fermage, la société en participation (SEP) présente
l’intérêt d’autoriser la mise en commun du foncier quand celui-ci est loué, sans que cette opération ne fasse encourir de risque de résiliation au fermier. Pour cela, le preneur doit informer ses propriétaires bailleurs des parcelles qu’il souhaite mettre à disposition de la SEP et leur fournir les statuts de cette nouvelle société. Le bailleur dispose alors d’un délai de deux mois pour saisir le tribunal paritaire des baux ruraux s’il y est opposé.

Bien que la SEP soit dépourvue de personnalité morale, elle peut toutefois émettre des factures et réaliser des achats. En revanche, elle ne peut pas posséder de patrimoine propre. Lorsque le groupe est arrivé au stade de l’assolement en commun, il franchit souvent un pas supplémentaire et organise ses achats d’intrants de manière groupée et commercialise collectivement sa récolte.

Puisque la société en participation ne peut pas détenir de matériel, ni même être employeur, il pourra être utile de créer des entités juridiques annexes telles qu’une Cuma, une SARL ou encore un GIE ou un groupement d’employeurs. Des règles simples
doivent être instituées dès l’origine pour répartir les charges et les produits.
Bien souvent proportionnelle à la surface apportée, cette répartition peut également être corrélée au temps de travail, s’il existe de grosses différences entre les associés,
mais aussi aux potentiels des terres apportées dans l’assolement commun si ceux-ci sont hétérogènes.

Concernant la déclaration PAC, les associés sont libres de déclarer leurs surfaces séparément
au nom de leur structure, ou bien collectivement au nom de l’assolement en commun. Pierre-Yves Lelong, de Cerfrance Picardie, déconseille la déclarationcollective car la société en participation n’exerce pas une activité agricole (mais une mise en commun de moyens) et n’est juridiquement pas habilitée à recevoir les aides communautaires  de la PAC.

Les plus lus

<em class="placeholder">Laurent Bourgeois, céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube</em>
Aube : « Grâce à mon budget de trésorerie, je peux me projeter et connaître ma capacité à investir 6 à 8 mois à l’avance »

Laurent Bourgeois est céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube. Il a mis en place un budget de trésorerie dans un tableau pour…

<em class="placeholder">Maxime Duchène, agriculteur dans l&#039;Oise à Choisy-la-Victoire</em>
Rotation des cultures : « Sur mon exploitation dans l’Oise, je privilégie le rendement de la betterave tout en obtenant de bonnes performances pour la céréale suivante »

Maxime Duchène cultive 100 ha de betterave dans l’Oise. Il n’hésite pas à repousser au maximum l’arrachage de ses…

<em class="placeholder">Alexis Brisset, agriculteur à Beauvois, dans le Pas de Calais, devant la haie qu&#039;il a implanté en 2022 sur son exploitation de grandes cultures</em>
Entretien des haies : « Je compte obtenir une haie basse et dense pour lutter contre l’érosion dans le Pas-de-Calais »
Alexis Brisset, exploitant à Beauvois dans le Pas-de-Calais, a implanté huit kilomètres de haies en 2022 et en 2024 : son…
<em class="placeholder">Jean-Luc Marraud, agriculteur à Chantillac en Charente.</em>
« L’assolement en commun nous a permis de maintenir des grandes cultures sur nos exploitations des deux Charentes »

Jean-Luc Marraud est agriculteur et membre de la SEP Alliance du Sud, qui regroupe des soles de grandes cultures en…

<em class="placeholder">Stockage en big bag des engrais azotés, permettant une longue conservation.  Sac d&#039;ammonitrate. Fertilisation des cultures. Marché des fertilisants.</em>
Prix des engrais et compensation carbone : la menace d’une forte hausse en 2026

L’Association générale des producteurs de blé (AGPB) sonne l’alerte sur le prix des engrais. La mise en place au 1er …

<em class="placeholder">Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements.</em>
Assolement en commun : « Il faut saturer les outils pour réduire les charges de mécanisation »

Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements, met en garde contre le risque de suréquipement dans un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures