La filière blé dur dans tous ses états
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Alors que les agriculteurs se disent qu’ils vont enfin, cette année, avoir une marge convenable en blé dur, si tant est que leur production soit de bonne qualité, les industriels, eux, sont au bord de l’asphyxie. La pénurie mondiale de lots de qualité engendre une flambée des prix exceptionnelle. Le prix du blé dur aux normes semoulières départ Eure/Eure-et-Loire, selon La Dépêche, a augmenté de 38 %, passant de 300 €/t début septembre 2014 à 415 €/t à la mi-novembre.
De même, sur Winnipeg, le cours du blé dur a augmenté de 43 %, passant de 250 à 357 $ canadiens/t , alors que 30 % de la récolte canadienne n’a pas les qualités requises pour fabriquer des pâtes.
La crise couvait depuis longtemps en raison de la baisse des surfaces mondiales. Selon le CIC (Conseil international des céréales), la production mondiale de blé dur en 2014-2015 est inférieure de 2,4 millions de tonnes.
Le syndicat des fabricants de pâtes et de semoule (Sifpaf-CFSI) en appelle aux pouvoirs publics afin de mettre en place un plan d’urgence pour traverser cette crise.
Déjà, des industriels en Italie mettent la clé sous la porte .