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« J’obtiens mes plus beaux couverts avec des semis précoces »

A Corcy (Aisne), Valentin Ferté met les moyens pour semer un couvert d'interculture dans les mêmes conditions qu'une culture classique.

Valentin Ferté, agriculteur à Corcy (02)  -  "Je conduis le couvert comme une culture à part entière, avec des graines qu’il faut semer et non jeter."  © PA Jacquet/Ceresia
Valentin Ferté, agriculteur à Corcy (02) - "Je conduis le couvert comme une culture à part entière, avec des graines qu’il faut semer et non jeter."
© PA Jacquet/Ceresia

« Depuis mon installation, en 2016, j’essaie de bousculer le sol le moins possible. J’ai testé le semis précoce de couvert après moisson comparé à des semis tardifs. Sur plusieurs années, j’ai toujours obtenu les plus beaux couverts avec les semis précoces, même si en 2020, avec un été particulièrement sec, ces couverts ont eu tendance à végéter longtemps avant les premières pluies fin septembre.

Je conduis le couvert comme une culture à part entière, avec des graines qu’il faut semer et non jeter. Généralement, le semis se fait dans la semaine qui suit la moisson. Je passe ensuite le rouleau pour bien rappuyer le sol. En 2020, nous avons créé une ETA à cinq agriculteurs pour l’achat de matériel en commun, notamment pour des équipements de semis.

Nous disposons d’un semoir à disques inclinés et d’un semoir à dents avec des pointes très fines d’1 à 2 cm. En conditions sèches, le semoir à dents permet d’obtenir les meilleurs résultats pour l’implantation des couverts. Le semoir à disques est mieux adapté en cas de conditions humides au semis. Avant culture de printemps, j’utilise un couvert associant phacélie, radis chinois, moutarde, avoine de printemps et un peu de pois fourrager, de féverole et de tournesol. Je sème un couvert également entre deux blés. Dans ce cas, je retire l’avoine du mélange.

Du compost et/ou de la vinasse est apporté sur le couvert pour les besoins de la rotation culturale. Sa destruction s’effectue en hiver. Elle est réalisée avec un rouleau sur les premiers gels ou chimiquement en février s’il n’y a pas eu de gelée. L’objectif global est de garder le couvert le plus longtemps possible. »

EARL Saint-Paul. 115 hectares dont 55 de blé tendre, 20 de betteraves sucrières, 12 de lin textile, de colza de protéagineux…

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