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"Je ne suis pas dans la réaction immédiate face à ce que je vois", explique Yves Pluchet

Agriculteur sur 230 ha à Étrépagny, dans l'Eure, Yves Pluchet peut mettre en place un assolement diversifié : lin, betteraves, luzerne, blé, colza, escourgeon, maïs, pois, féverole.

Yves Pluchet : "Là où je manque encore de conseils, c'est sur tout ce qui est relatif au pulvé, tel que le choix des buses ou la protection de l'utilisateur. Personne ne s'intéresse à ces sujets".
© DR

« Je me suis installé en 2005 et au début, j’ai travaillé à la façon de mon père, avec les trois OS présents dans le village, une coop et deux négoces. Et puis avec ma femme, on s’est dit que les phytos représentaient quand même un gros budget. Un voisin m’a parlé du groupe de Bertrand Omon. J’ai décidé de le rejoindre. Les agriculteurs sont intéressants, on ne parle pas de matériel, on va voir ce qui se passe dans les champs, le conseil est plus abouti, plus réfléchi, il donne un autre regard sur la plaine. La stratégie est faite en amont, je ne suis pas dans la réaction immédiate face à ce que je vois dans la parcelle. Ce n’est pas la course au champ propre. Si ma parcelle est sale, je me dis par exemple qu’il faut peut-être que je réfléchisse aux limites du non labour.

J’ai d’autres conseillers qui viennent sur la ferme, bien sûr. Je les écoute, et je vois ensuite. Ce qui est sûr, c’est que je suis aujourd’hui dans la première phase de mise en route de l’agriculture intégrée. Ce n’est pas évident de ne pas faire comme les voisins, surtout quand on commence, mais ça ne me gêne pas : nous ne sommes pas dans la même logique. Par rapport aux autres agriculteurs du groupe, je me distingue parce que la ferme est plus grande. Avec 150 hectares de blé tendre, il y a un effet dimension : je ne peux pas me laisser déborder. Il se peut que je fasse un fongicide en préventif. Je ne veux pas me laisser manger par l’effet court terme. Ce qui signifie aussi que je ne veux pas changer tout le temps : j’ai choisi une méthode, je m’y tiens… ce qui crée parfois des tensions avec Bertrand Omon. »

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