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« Je fais l’économie d’insecticides à l’automne sur colza depuis trois ans grâce aux couverts associés »

Agriculteur sur 200 hectares à Montauban dans le Tarn-et-Garonne, Etienne Guilbert (avec son frère Laurent) tire les bénéfices de couverts associés au colza pour, entre autres, réduire la pression des ravageurs.

Laurent et Etienne Guilbert : "Comme couvert associé, nous utilisons un mélange de gesse, de fénugrec et de lentille." © EARL Guilbert Frères
Laurent et Etienne Guilbert : "Comme couvert associé, nous utilisons un mélange de gesse, de fénugrec et de lentille."
© EARL Guilbert Frères

« Cela fait trois années que je n’ai plus appliqué d’insecticides sur mes colzas consommation à l’automne. La pression en ravageurs n’a pas été très importante ces derniers temps mais malgré tout, mes colzas semences, conduits différemment, ont nécessité une protection insecticide. J’ai avancé les semis des colzas pour la consommation à la mi-août et, depuis quatre ans, j’ai recours aux couverts associés, qui ont permis de réduire l’impact des ravageurs. Des essais menés par la Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne permettent de bien orienter nos choix sur la technique des couverts associés.

Après une année avec du trèfle d’Alexandrie peu concluante, j’utilise maintenant un mélange de gesse à 20 %, de fénugrec à 40 % et de lentille à 40 %, le tout semé à 15 kg/ha (42 euros). Avec un semis en même temps que le colza (semoir direct Sky), j’ai pour le moment réussi à profiter de pluies pour assurer une bonne levée de l’ensemble. Pour préserver le couvert associé, je réduis les applications d’herbicide : une demi-dose de Colzor Trio en post-semis en 2019 et de Novall en 2020 (un peu de glyphosate avant semis). Quatre ans avant, sans ces plantes compagnes, il y avait des attaques de ravageurs. Le travail du sol était aussi plus important. Depuis, je suis passé au semis direct ou au strip-till selon les cultures. Nous réussissons mieux les levées.

Cette campagne, le colza a succédé à une culture de féveroles avec un semis le 13 août. J’ai laissé des repousses de féveroles se développer en plus des plantes compagnes semées. Mais j’ai été contraint de désherber la féverole trop développée en novembre avec le produit Ielo, ce qui a détruit le reste des légumineuses associées. Ces plantes avaient déjà assuré leur rôle contre les ravageurs. »

EARL Guilbert frères (Étienne et Laurent) : blé tendre, maïs grain et semence, colza (8 ha en conso, 4 en semences), tournesol, féverole

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