Aller au contenu principal

Manifestation à Paris
[Vidéo] Jaunisse : « j’ai fait 30 hectares de betteraves en 2020, j’ai perdu 50 000 euros »

3 000 agriculteurs se sont rassemblés aux Invalides à Paris pour exprimer leur ras-le-bol face aux contraintes qui pèsent sur leurs moyens de production, notamment l’arrêt des néonicotinoïdes sur les betteraves. Réussir Grandes cultures a recueilli le témoignage de manifestants.

La suppression soudaine des néonicotinoïdes a déclenché la mobilisation. À l’appel de la CGB et de la FNSEA, 3000 agriculteurs venus de 30 départements différents sont venus exprimer leur colère à Paris. Les agriculteurs du pourtour parisien ont pris leur tracteur dans la nuit pour converger vers la capitale.

Le ministre attendu au tournant

Parmi eux Cyrille Milard, président de la FDSEA de Seine-et-Marne et organisateur du convoi venu de ce département. Il cultive notamment des betteraves sur son exploitation de grandes cultures. Sans solutions face à la jaunisse du puceron, il s’inquiète de voir se reproduire le scénario de 2020. « J’avais 30 hectares de betteraves, j’ai perdu 50 000 euros », explique-t-il. Si la jaunisse frappe cette année, il espère que le ministre tiendra sa promesse concernant l’indemnisation des pertes à 100 % pour les agriculteurs.

Venue de l’Aisne en bus, Charlotte Brayer, agricultrice, consacre un quart de sa surface à la betterave. Elle non plus ne cache pas son inquiétude. « Sans l’enrobage des semences, nous allons devoir intervenir avec d’autres insecticides par voie aérienne », regrette l’agricultrice. C’est bien si nous sommes indemnisés mais on veut surtout vivre de notre métier ». Elle compte maintenir sa sole betteravière en 2023 mais s'interroge pour la suite.

« Pas d'interdiction sans solutions »

« On a besoin de protection contre les herbes, contre les insectes et contre les maladies qui attaquent la plante », confirme pour sa part Arnaud Rousseau, vice-président de la FNSEA. Il regrette la suppression brutale des néonicontinoïdes « en plein milieu de l'effort alors que des moyens publics ont été mis sur la table et que toute la filière s'est mobilisée ». Et de marteler le mot d'ordre du jour : « Pas d'interdiction sans solutions ». Une promesse d'Emmanuel Macron qui pour l'instant n'est pas tenue estime les représentants syndicaux.

Les plus lus

<em class="placeholder">Laurent Bourgeois, céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube</em>
Aube : « Grâce à mon budget de trésorerie, je peux me projeter et connaître ma capacité à investir 6 à 8 mois à l’avance »

Laurent Bourgeois est céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube. Il a mis en place un budget de trésorerie dans un tableau pour…

<em class="placeholder">Alexis Brisset, agriculteur à Beauvois, dans le Pas de Calais, devant la haie qu&#039;il a implanté en 2022 sur son exploitation de grandes cultures</em>
Entretien des haies : « Je compte obtenir une haie basse et dense pour lutter contre l’érosion dans le Pas-de-Calais »
Alexis Brisset, exploitant à Beauvois dans le Pas-de-Calais, a implanté huit kilomètres de haies en 2022 et en 2024 : son…
<em class="placeholder">Stockage en big bag des engrais azotés, permettant une longue conservation.  Sac d&#039;ammonitrate. Fertilisation des cultures. Marché des fertilisants.</em>
Prix des engrais et compensation carbone : la menace d’une forte hausse en 2026

L’Association générale des producteurs de blé (AGPB) sonne l’alerte sur le prix des engrais. La mise en place au 1er …

<em class="placeholder">Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements.</em>
Assolement en commun : « Il faut saturer les outils pour réduire les charges de mécanisation »

Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements, met en garde contre le risque de suréquipement dans un…

<em class="placeholder">Cinq personnes à une table travaillant sur des papiers administratifs. </em>
Aide au répit administratif de la MSA : « ça m’a permis de rattraper mon retard et de m’organiser »

Agriculteur en Haute-Vienne, viticultrice dans l’Aude, éleveur dans la Creuse : Ils ont eu recours à l’aide au répit…

<em class="placeholder">Éloi Martin, directeur de l’exploitation du Domaine de Sandricourt (Oise)</em>
Résistance herbicide : « J’ai remplacé le prosulfocarbe par du chlortoluron, suite à un diagnostic sur ray-grass sur des parcelles dans l'Oise »

Directeur de l’exploitation de 1500 hectares du Domaine de Sandricourt (Oise), Éloi Martin a pu avoir une mesure précise…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures