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Installation en agriculture : les 5 étapes clés pour mener à bien son projet

Accompagnement technique, aides financières, formalités à respecter, timing : quelles sont les étapes clés pour s’installer en agriculture ? On fait le point.

agriculteurs, un cédant un repreneur, qui se serrent la main devant un tracteur
Avant de s’installer, il faut faire une étude économique prévisionnelle qui évalue la viabilité du projet.
© V. Motin

Rencontrer le Point accueil installation

La première étape du parcours à l’installation en agriculture est d’aller au Point accueil installation (PAI) de son département. Le PAI informe le porteur de projet sur les démarches à entreprendre, les aides et accompagnements, les formations… Il l’aide à clarifier son projet et à réaliser un autodiagnostic, notamment pour voir les compétences à développer. Il l’oriente vers les structures appropriées selon ses besoins. Cette rencontre doit avoir lieu 18 à 24 mois avant l’installation. Il est conseillé aussi à ce moment de prendre un premier rendez-vous avec la banque.

Rechercher une exploitation à reprendre

Le répertoire départ installation (RDI), géré par les chambres d’agriculture dans chaque département, met en relation les agriculteurs recherchant un repreneur ou un associé et des candidats à l’installation. On peut aussi se tourner vers la Safer, Objectif Terres, ses propres réseaux, les annonces dans la presse… Six à huit mois avant l’installation, il est conseillé de sécuriser son foncier par des promesses de baux et de se renseigner sur l’autorisation d’exploiter.

Se former pour s’installer en agriculture

Après la rencontre avec le PAI, vous pouvez demander un plan de professionnalisation personnalisé (PPP) au Centre d’élaboration du PPP (CEPPP). Il peut comprendre des stages, de la formation continue, une formation diplômante, une VAE (validation des acquis de l’expérience). Pour avoir accès à certaines aides (DJA…), il faut avoir la capacité professionnelle agricole, qui implique un diplôme agricole de niveau 4 (BPREA, Bac pro…) et un PPP validé par le préfet. Le minimum pour les aides à l’installation est un stage collectif de 21 heures. Le candidat à l’installation a deux ans après la validation du PPP pour s’installer.

Élaborer un plan d’entreprise avant de s’installer sur une exploitation

Avant de s’installer, il faut faire une étude économique prévisionnelle qui évalue la viabilité du projet et définit un plan de financement (avec accord bancaire). Ce plan d’entreprise sur quatre ans est obligatoire pour demander les aides de l’État. Il se fait en général avec un centre de gestion. Des structures locales peuvent aussi vous appuyer au niveau juridique, comptable… Une fois ce prévisionnel réalisé, vous pouvez le présenter aux financeurs et déposer vos demandes d’aides auprès de la région (au moins trois mois avant l’installation).

Installation

Dès que le PPP est validé, le plan d’entreprise établi et les demandes d’aides déposées, le candidat peut s’installer. Après la décision d’octroi des aides, il a neuf mois pour s’installer. Il faut demander l’autorisation d’exploiter à la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), effectuer les démarches juridiques et sociales auprès du centre de formalité des entreprises (CFE), de la Mutualité sociale agricole (MSA), effectuer les transferts de contrats…

Les différents types d’aides

- Les aides européennes

Les Régions gèrent les aides européennes à l’installation. Les critères et montants varient donc selon la localisation. Pour la dotation jeunes agriculteurs (DJA), il faut en général avoir moins de 40 ans et un diplôme de niveau 4. Des Régions proposent aussi une dotation nouvel agriculteur (DNA) pour les plus de 40 ans. Dans le cadre de la PAC, les jeunes agriculteurs peuvent également avoir une aide découplée complémentaire sous forme d’un paiement jeunes agriculteurs forfaitaire.

- Les aides régionales

Les conseils départementaux, régionaux, communes, intercommunalités… peuvent accorder des aides à l’installation. 10 % supplémentaires sont aussi accordés aux jeunes agriculteurs sur les aides PCAE (plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles).

- Les garanties bancaires

Plusieurs organismes peuvent se porter garants pour obtenir un prêt auprès de la banque.

- Les financements participatifs

Des financements participatifs sous forme de don, investissement ou prêt sont possibles, par exemple par les plateformes Miimosa, BlueBees…

- Des allègements fiscaux et sociaux

Les jeunes agriculteurs ont droit à des abattements fiscaux, allègement de la taxe sur le foncier non bâti, exonération partielle des cotisations MSA pendant cinq ans…

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