Hausse des rendements du blé dans toutes les régions traditionnelles


Les dernières estimations de FranceAgriMer confirment le niveau record de la production de blé tendre en France, près de 41 millions de tonnes et un rendement moyen de 79,3 q/ha. Du Nord jusqu’aux zones intermédiaires et également dans le Sud-Ouest, toutes les régions traditionnelles de production de blé tendre enregistrent une hausse du rendement en 2015 par rapport à 2014. Des baisses ont été rapportées en Bretagne, Auvergne, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte-d’Azur, quatre régions qui mettent la priorité sur d’autres productions que le blé.
Un scénario de production quasi idéal
Dans le palmarès des régions productrices de la céréale, le Nord-Pas-de-Calais se distingue avec une moyenne atteignant le quintal à l’hectare selon FranceAgriMer (98 q/ha selon Arvalis), un peu mieux que la Picardie voisine avec ses 95 q/ha. Dans le Nord, la hausse de rendement a été de plus de 10 % par rapport à 2015. Le scénario de la campagne 2014/2015 en Nord-Picardie a été quasiment idéal pour les céréales. « Des semis réalisés dans de bonnes conditions, un démarrage rapide des cultures, un très bon enracinement, des peuplements élevés au stade épi un centimètre… énumère Arvalis. La montaison s’est déroulée dans d’excellentes conditions de rayonnement et de température, deux facteurs qui ont favorisé une fertilité d’épis élevée. L’azote du printemps a été bien valorisé. La pression en maladies a été modérée et le remplissage a été très bon malgré quelques passages échaudants. »
La canicule arrive "après la messe" en Bourgogne
En Bourgogne, autre région où l’augmentation de rendement a été significative, les conditions d’automne et d’hiver ont eu les mêmes répercussions sur les céréales qu’au Nord. La fertilité a également été maximisée et les blés avaient une avance de douze jours au stade « méiose ». Le remplissage des grains s’est déroulé dans des conditions « normales » pour la région, avec une quinzaine de jours échaudants. Le pire a été évité car la période caniculaire survenue fin juin a porté sur des blés qui avaient déjà atteint leur stade de maturité physiologique dans la plupart des zones. Dans toutes les régions céréalières, beaucoup de producteurs ont réalisé la meilleure récolte de leur carrière.