Aller au contenu principal

Foncier : les prix des terres agricoles très variables d’un bout à l’autre de l’Europe

Pour acheter un hectare de terre agricole, il faut dépenser un peu plus de 6000 euros en moyenne en France… Mais 55 200 euros aux Pays-Bas !

La fin des quotas laitiers a contribué à faire grimper encore un peu plus à la hausse les prix de la terre aux Pays-Bas.
© DR

Avec la Pologne, l’Hexagone fait figure d’eldorado européen des terres pas chères. D’autant plus qu’au fil des ans, les écarts se creusent entre les états de l’Union. Il y a vingt ans, l’hectare hollandais ne se négociait « que » 18 000 euros contre quelque 4 000 euros en France. De 1 à 4,5 à l’époque, le rapport est passé de 1 à 9. Plusieurs facteurs expliquent ces ratios : les différences de niveau de revenus entre agriculteurs, les taux d’intérêt qui font monter les prix lorsqu’ils sont faibles, or ils sont plutôt un peu plus élevés en France qu’aux Pays-Bas ou en Belgique par exemple, mais aussi les politiques nationales ou bien l’arrivée des investisseurs. Aux Pays-Bas, la fin des quotas laitiers a ainsi provoqué un boom du marché. Les prix ont grimpé de 6 % car les exploitations ont profité de l’occasion pour s’agrandir.

Un effet assez neutre du Brexit sur les prix britanniques

Dans les quatre pays qui constituent le groupe de tête en dehors des Pays-Bas — le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Danemark et l’Italie —, la terre se négocie peu ou prou autour de 20 000 euros l’hectare en moyenne. Malgré les incertitudes politiques liés au Brexit, quelque 72 000 hectares se sont échangés en 2016, à peu près comme en 2015, selon le cabinet britannique Savills, expert en valeurs immobilières. Les prix ont toutefois baissé de 3 %. Pour Savills, le marché a peu bougé en 2016, hormis sur quelques points. Ainsi, la proportion d’acheteurs non agriculteurs a par exemple augmenté. En Allemagne, d’après des chiffres d’Euractiv qui s’appuie sur des sources officielles allemandes, l’hectare se serait négocié en hausse de 8 % en 2015. La politique de soutien aux cultures énergétiques engagée en 2004 continue d’alimenter une tendance haussière. Globalement, la tendance est à l’agrandissement des fermes et c’est à l’est du pays que les prix augmentent le plus.

Orientation plutôt baissière au Danemark et en Italie

Au Danemark et en Italie, qui complètent le peloton de tête, les prix sont plutôt tendanciellement orientés à la baisse. Au Danemark, où ils ont néanmoins légèrement grimpé en 2015, la forte baisse des revenus agricoles plombe le marché. Les envolées du marché des terres de la fin des années 2000 semblent bel et bien terminées. En Italie, la mauvaise conjoncture des exploitations se double d’un accès au crédit difficile. Tout n’est pas plus simple ailleurs.

Des écarts gommés en partie par la valeur ajoutée produite

Que signifient exactement ces écarts de prix ? Dans son rapport sur le prix de la terre, la FNSafer montre que si l’on rapporte le prix des terres à la valeur ajoutée corrigée produite à l’hectare, les différences se nivellent en partie. Il faut ainsi 6 à 7 ans de valeur ajoutée par hectare pour acheter un hectare en France et à peine 10 aux Pays-Bas. Toutefois, au Royaume-Uni et en Allemagne, les prix paraissent davantage déconnectés des réalités agricoles : il faut dans les deux cas plus de 20 ans de revenus pour acquérir un hectare. 

Les plus lus

Parcelle de colza mi-octobre, stade 4 feuilles, dans l'Eure
Fertilisation azotée du colza : dans quel cas peut-on apporter 30 unités d’azote minéral en végétation à l’automne en 2025 ?

Le 7e programme national d’actions nitrates donne la possibilité d’apporter 30 unités d'azote minéral sur…

<em class="placeholder">Ecran d&#039;ordinateur montrant un registre phytosanitaire. </em>
Registre phytosanitaire numérique : quelles garanties de sécurité pour les données de l’agriculteur à partir de 2026 ?

Au 1er janvier 2026, l’enregistrement des traitements phytosanitaires devra obligatoirement se faire par voie numérique.…

<em class="placeholder">Moisson de blé tendre dans le nord de l&#039;Eure-et-Loir (Marchezais).</em>
Moisson 2025 : des blés tendres avec de bons rendements et un taux de protéines dans la norme

La récolte 2025 du blé tendre se termine. Les volumes collectés remontent fortement par rapport à 2024 sans pour autant…

<em class="placeholder">Récolte du blé tendre en juillet 2025 en Charente Maritime</em>
Moisson 2025 : ne pas manquer les opportunités de vendre ses céréales
La moisson 2025 se caractérise par une exceptionnelle précocité dans toutes les régions et par des résultats qui dépassent les…
<em class="placeholder">Sébastien Bodineau et Arnaud Blanchard, céréaliers en Eure-et-Loir</em>
« Nous boostons nos colzas au démarrage avec du fumier de volaille grâce à un partenariat éleveur-céréaliers en Eure-et-Loir »

Arnaud Blanchard et Sébastien Bodineau, céréaliers en Eure-et-Loir, ont noué un partenariat avec Amandine Dusanter, éleveuse…

<em class="placeholder">Pulvérisateur sur parcelle nue avant la levée de la culture</em>
Colza : comment réduire la pression des graminées adventices ?
Lors d’un webinaire organisé par Terres Inovia sur la gestion des graminées (vulpin et ray-grass) en colza, les experts de l’…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures