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[Edito] Les règles du jeu de la PAC 2023 se font attendre

Alors que les décisions d'assolements deviennent urgentes à quelques semaines des semis de colza, les règles défintives de la PAC ne sont pas encore connues. Un manque de visibilité très dommageable pour adapter la stratégie dans les exploitations.

A la fin juin, alors que se profilent les semis d’été, le contour du cadre de la PAC qui s’appliquera au 1er janvier 2023 reste flou, en particulier sur certains aspects des écorégimes et de la conditionnalité renforcée.
A la fin juin, alors que se profilent les semis d’été, le contour du cadre de la PAC qui s’appliquera au 1er janvier 2023 reste flou, en particulier sur certains aspects des écorégimes et de la conditionnalité renforcée.
© G. Omnès

Qui a dit que l’agriculture s’inscrit dans le temps long ? Assurément, lorsqu’il s’agit d’attendre les nouvelles règles qui vont fortement influencer la vie des exploitations. Ainsi, à la fin juin, alors que se profilent les semis d’été, le contour du cadre de la PAC qui s’appliquera au 1er janvier 2023 reste flou.

On ne parle pas ici d’éléments conjoncturels. Il est compréhensible que la question de la levée ou non de l’obligation de jachères en 2023, pour faire face à la situation ukrainienne, soit encore en discussion. Est-il normal, en revanche, que les modalités concernant l’écorégime et l’éco-conditionnalité ne soient pas encore actées ? On touche pourtant au cœur des changements qui pourraient être indispensables sur certaines exploitations pour conserver les aides.

La HVE donnera-t-elle accès dès 2023 à l’écorégime ? Rien n’est moins sûr. Et sur ce point, ce ne sont pas les institutions européennes qui sont à blâmer, mais le retard pris dans la rénovation du cahier des charges de la certification environnementale. Les textes officiels pourraient n’être signés qu’en octobre, puis il faudra adapter les référentiels, réaliser les audits…

Les titulaires de la HVE ne sont pas les seuls à être dans le flou. Même les règles de la conditionnalité, qu’il faut impérativement respecter pour être éligible aux aides PAC, ne sont pas totalement fixées. Des discussions sont notamment en cours sur les modalités de couverture des sols entre deux cultures, ainsi que sur les conditions de diversification des assolements.

Dans ces conditions, comment anticiper et prendre les bonnes décisions à temps ? Car une fois les mesures adoptées, il restera à les faire connaître sur le terrain pour éviter aux agriculteurs de mauvaises surprises. Du boulot en perspective pour les conseillers… et pour votre magazine préféré !

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