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Tournesol
Dix points pour améliorer ses résultats

Assurer une qualité de graines et un bon rendement passe par un peu de vigilance à différentes étapes de la culture de tournesol.


1 - Préserver la structure du sol
La première chose à éviter est le tassement du sol. Pour cela, travailler le sol en conditions humides est à proscrire ainsi que réaliser de nombreux passages d´outils sur les parcelles.
2 - Désherber pour gagner 2 quintaux/ha
« La base du désherbage chimique du tournesol est le Treflan en pré-semis incorporé (2,5 l/ha) qui peut être complété par du Challenge en prélevée (3,5 l/ha). En présence d´ambroisies, il est préférable d´appliquer du Nickeyl en post-semis-prélevée (4 l/ha) et en cas de ammi-majus du Novall (0,6 l/ha) », précise Jean-Pierre Palleau du Cetiom de Poitou-Charentes. Le binage complète très efficacement les programmes de désherbage chimique.
3 - Semer tôt sur sol réchauffé
Pour Jean-Pierre Palleau, « il est intéressant de semer le plus tôt possible dés que les conditions climatiques le permettent, fin mars-début avril selon les régions. Un sol réchauffé est nécessaire pour une levée rapide et homogène (8 à 10 ºC) ». L´écartement idéal entre rangs est compris entre 50 et 60 cm et la densité optimale de levée à viser avoisine les 50 000 à 55 000 plantes à l´hectare.
4 - Soigner la régularité du peuplement
Le tournesol compense mal une hétérogénéité de peuplement. Pour améliorer la régularité de répartition des pieds sur la ligne, il est préférable de réduire la vitesse de semis. Il est conseillé de ne pas excéder 5 km/heure.
5 - Des ravageurs à surveiller
Il est important de détecter la présence de limaces pendant l´interculture et avant le semis. Pour cela, surveiller la parcelle en cas d´humidité ou de pluie. Si une attaque est attendue le traitement doit se faire avant la levée du tournesol car les pertes sont irréversibles. La présence de pucerons, traduite par une crispation du feuillage, doit être détectée précocement (stade 2 à 4 paires de feuilles) pour agir le plus vite possible.
La surveillance des plantules permet de prévoir d´éventuelles attaques de ravageurs. ©P. Cronenberger

6 - Soigner la fertilisation azotée
Le tournesol absorbe l´azote entre le stade « 5 paires de feuilles » et le début de la floraison. « Les apports d´azote se situent entre 20-30 unités et 80-90 unités par hectare en fonction des restes d´azote dans le sol et des objectifs de rendement », précise Jean-Pierre Palleau. Cependant, apporter systématiquement de l´azote n´est pas forcément une bonne solution car en cas d´excès, le développement foliaire exubérant peut être néfaste (développement de maladies ou verse). Le Cetiom propose un outil d´aide à la décision pour la fertilisation azotée appelé Héliotest.
7 - Apporter du phosphore
Le phosphore peut être apporté en engrais de fond par précaution pour compléter ce qui est exporté à raison de 50 à 60 unités.
8 - Surveiller les carences en bore
Le tournesol est exigeant en bore. Un manque peut provoquer une grillure. « Il est important d´apporter du bore à titre préventif dans des sols très calcaires ou sableux. Sur sols argilo-calcaires, l´apport de bore peut se faire au semis ou en végétation », explique Jean-Pierre Palleau.
9 - Gérer le risque de maladies
Le choix variétal est important et dépend fortement du risque régional. Il est également important de répartir la sole de tournesol sur un grand nombre de parcelles pour diminuer le délai de retour. Les principales maladies sont en outre dues à une végétation exubérante. L´application de fongicides est à réserver aux situations de risque majeur.
10 - Pratiquer l´irrigation
Le tournesol répond très bien à l´irrigation à partir de la floraison. Seuls 30 à 100 mm d´eau suffisent pour avoir un effet positif avec, en moyenne, un gain de 8 quintaux. La période d´irrigation, peu tardive (juillet-début août), est compatible avec le calendrier des autres cultures irriguées.

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