Aller au contenu principal

Discussions serrées entre betteraviers et industriels

Dans quelques mois, les quotas de betterave prendront fin. Les sucriers, à l’image de Saint Louis Sucre, négocient ferme avec leurs planteurs. Et vice-versa.

2017 est désormais tout proche. C’est maintenant que l’après-quota se prépare dans le secteur de la betterave, non sans peine. L’objectif est le même pour tous les sucriers : augmenter le volume collecté pour optimiser leurs outils tout en sécurisant leurs approvisionnements, et ce, dans les meilleures conditions. Une problématique qui donne lieu à des échanges animés entre producteurs de betteraves et industriels du sucre. Après les groupes coopératifs Cristal Union et Tereos, dont les présidents se sont exprimés, entre autres, lors de l’assemblée générale de la CGB en décembre dernier, c’est au tour de Saint Louis Sucre de faire des propositions aux planteurs.

Du transport à payer sur les betteraves additionnelles

Formulée en avril, sa première offre a fait bondir la CGB (Confédération générale des planteurs de betterave). En cause : une référence de prix jugée inadéquate (450 euros la tonne de sucre pour des betteraves payées 25,57 €/t à 16° pulpe comprise), une répartition des bénéfices trop clairement à l’avantage de l’industriel et des suppléments de prix non définis au-delà du prix de référence. Le sucrier a fini par modifier sa proposition initiale en supprimant le forfait collet, qui correspondait à une réduction de 7 % du tonnage livré. Cette décision « représente pour les planteurs un gain de 1,50 euro par betterave », a indiqué Saint Louis Sucre dans un communiqué début mai. Il n’empêche, une ère nouvelle s’ouvre pour les betteraviers du groupe. Ils devront par exemple financer eux-mêmes le transport des betteraves additionnelles (hors quota actuel). Certes, une prime de 4 €/t leur sera allouée sur ces volumes, mais l’essentiel sera absorbé par cette charge supplémentaire.

Les agriculteurs français ne sont pas les seuls à se heurter à la volonté des industriels de réduire leurs coûts en prévision de la concurrence accrue qui sévira après 2017. Le congrès de l’Association mondiale des planteurs de betterave et de canne à sucre (AMPBCS) qui s’est tenu à Versailles les 9 et 10 mai a montré que dans de nombreuses zones d’Europe, les discussions étaient difficiles, voire très difficiles.

Les plus lus

<em class="placeholder">Déchargement d&#039;un camion d&#039;ammonitrate à la ferme. Livraison d&#039;engrais azoté en big bag sur une exploitation agricole. Manutention avec un chargeur Manitou. Fertilisant ...</em>
Engrais azotés et taxe carbone : la France confirme son intention de trouver des solutions pour « annuler l’impact du MACF » en céréales

Les élus de la FRSEA Occitanie ont alerté le président de la République le 12 novembre sur les conséquences de la mise en…

<em class="placeholder">Sylvie Daguet, agricultrice à Serazereux en Eure-et-Loir.</em>
Eure-et-Loir : « Nous nous sommes formés en famille pour redonner un cap à l’exploitation »
Sylvie Daguet, est agricultrice à Serazereux en Eure-et-Loir. Face aux difficultés, elle a embarqué toute la famille dans une…
<em class="placeholder">Equipement / pulvérisation / pulvérisateur tracté Hardi Commander/ traitement (désherbage) d&#039;une céréale (blé, orge) en post-levée (stade deux à trois feuilles). ...</em>
Nouveautés en cultures : un herbicide complet sur céréales et un insecticide contre les doryphores

Variétés de maïs, herbicides céréales, biostimulants, insecticides, OAD… voici une sélection des nouveautés récentes en…

<em class="placeholder">Laurent Bourgeois, céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube</em>
Aube : « Grâce à mon budget de trésorerie, je peux me projeter et connaître ma capacité à investir 6 à 8 mois à l’avance »

Laurent Bourgeois est céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube. Il a mis en place un budget de trésorerie dans un tableau pour…

<em class="placeholder">Groupe d&#039;agricultrices de la Cavac</em>
Féminisation de l’agriculture : comment les bottées font bouger les lignes à la Cavac

Un groupe d’agricultrices s’est monté au sein de la Cavac en 2022 pour aider à féminiser les instances de la coopérative…

<em class="placeholder">Alexis Deville, agriculteur à Saulces-Champenoises (Ardennes)&quot;Contre la création de ravines, deux fascines vivantes (saules) de 25 mètres de long ont été mises en place ...</em>
Érosion des sols : « J’ai divisé un bloc de 37 hectares en trois parcelles dans les Ardennes avec des cultures différentes pour limiter les pertes de terre »

Agriculteur à Saulces-Champenoises (Ardennes), Alexis Deville aménage ses parcelles en pente, de façon à faire disparaître les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures