Aller au contenu principal

Des phytos interdits sur les SIE à compter de 2018

La mesure a été votée au Parlement européen. Il faudra se passer des phytos sur les surfaces d’intérêt écologique (SIE) pour lesquelles les cultures intermédiaires et les protéagineux sont éligibles.

En sa qualité de culture mellifère et protéagineuse, la féverole fait partie des espèces éligibles aux SIE.
© J. Weber, Inra

Est-ce un mauvais coup porté au développement des cultures protéagineuses ? Le Parlement européen a voté le 13 juin l’interdiction des pesticides sur les SIE, surfaces d’intérêt écologique. Il a retenu la proposition de la Commission européenne de simplifier le dispositif de verdissement de la PAC. Pourtant, la Commission agriculture du Parlement était contre. Mais les députés ne l’ont pas suivie à Strasbourg. La mesure doit entrer en application en 2018.

Elle n’est pas anodine car elle concerne, entre autres, toutes les plantes fixant l’azote (les légumineuses) éligibles au SIE, parmi lesquelles les protéagineux. Une part des pois, féverole, lupin, luzerne et autres légumineuses fourragères sont cultivées au titre de la SIE, qui doit occuper au moins 5 % des surfaces arables de l’exploitation, condition pour bénéficier du paiement vert de la PAC. Les cultures intermédiaires en font partie également.

« Une mise en jachère de 5 % des surfaces arables »

Des groupes politiques tels que celui des Socialistes et Démocrates souligne la cohérence de cette mesure. « Il est fondamental de réserver les SIE pour ce à quoi elles sont destinées : préserver la biodiversité et les pollinisateurs, essentiels à notre agriculture. » Mais d’autres groupes ainsi que des syndicats agricoles comme la FOP s’indignent. « C’est une décision inique car elle remet en cause les orientations qui avaient été prises en 2013 prévoyant que la mise en place du verdissement ne devait pas se traduire par un accroissement des contraintes pour les producteurs, ni par une réduction de la production agricole. » Dans un communiqué commun, AGPB, AGPM et CGB voient « une décision qui entraînera une diminution des cultures intermédiaires et une forte baisse des légumineuses, en contradiction avec trois des objectifs majeurs de la PAC et du verdissement : favoriser la diversité des assolements, participer à l’atténuation du changement climatique et développer une source d’approvisionnement en protéines pour l’élevage dans un contexte européen très déficitaire. La conséquence sera la mise en jachère jusqu’à 5 % des surfaces arables en Europe ».

Les plus lus

Parcelle de colza mi-octobre, stade 4 feuilles, dans l'Eure
Fertilisation azotée du colza : dans quel cas peut-on apporter 30 unités d’azote minéral en végétation à l’automne en 2025 ?

Le 7e programme national d’actions nitrates donne la possibilité d’apporter 30 unités d'azote minéral sur…

<em class="placeholder">Ecran d&#039;ordinateur montrant un registre phytosanitaire. </em>
Registre phytosanitaire numérique : quelles garanties de sécurité pour les données de l’agriculteur à partir de 2026 ?

Au 1er janvier 2026, l’enregistrement des traitements phytosanitaires devra obligatoirement se faire par voie numérique.…

<em class="placeholder">Moisson de blé tendre dans le nord de l&#039;Eure-et-Loir (Marchezais).</em>
Moisson 2025 : des blés tendres avec de bons rendements et un taux de protéines dans la norme

La récolte 2025 du blé tendre se termine. Les volumes collectés remontent fortement par rapport à 2024 sans pour autant…

<em class="placeholder">Pulvérisateur sur parcelle nue avant la levée de la culture</em>
Colza : comment réduire la pression des graminées adventices ?
Lors d’un webinaire organisé par Terres Inovia sur la gestion des graminées (vulpin et ray-grass) en colza, les experts de l’…
<em class="placeholder">Champ de betteraves sucrières. </em>
Betterave sucrière : un potentiel de rendement 2025 qui reste élevé à l’échelle nationale

Après l’alerte à la jaunisse lancée mi-juillet dans plusieurs régions betteravières par la Confédération générale des…

<em class="placeholder">Sébastien Bodineau et Arnaud Blanchard, céréaliers en Eure-et-Loir</em>
« Nous boostons nos colzas au démarrage avec du fumier de volaille grâce à un partenariat éleveur-céréaliers en Eure-et-Loir »

Arnaud Blanchard et Sébastien Bodineau, céréaliers en Eure-et-Loir, ont noué un partenariat avec Amandine Dusanter, éleveuse…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures