Aller au contenu principal

Champs occupés par les gens du voyage : la FDSEA du Calvados réclame des mesures

Les gens du voyage se rassemblent l’été et nombre d’entre eux prennent place dans les champs des agriculteurs. Dans le Calvados, ces « installations sauvages » sont dénoncées par les agriculteurs. Les représentants de la FDSEA réclament des « mesures immédiates » pour résoudre cette situation, afin de préserver leurs moyens de subsistance et de protéger leurs terres.

Les gens du voyage s’installent illégalement sur les terrains agricoles et laissent des déchets derrière eux. Un « non-respect » de leur travail dénoncent les agriculteurs de la FDSEA du Calvados.
© FDSEA 14

« Nos champs ne sont pas de terrains de camping sauvage ni des déchetteries ». Ce « coup de gueule » est celui poussé par la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) du Calvados. Comme chaque été, des centaines de caravanes sont arrivées dans ce département.

Fin juillet, la préfecture en comptabilisait environ 1500. « Un important mouvement de missions de gens du voyage », commentait l’administration territoriale dans Ouest-France le 28 juillet. Le nombre de missions évangéliques n’a pas été plus important que les années précédentes, mais la préfecture a noté en 2023 « une augmentation de celles installées sur des terrains de façon illicite », peut-on encore lire dans Ouest-France.
 

Une pollution dangereuse pour les cultures et les animaux

Concernés au premier plan : les agriculteurs, qui ont décidé d’exprimer leur « ras-le-bol ».  La FDSEA « déplore vivement l’incapacité persistante des autorités à résoudre le problème des installations sauvages des gens du voyage ». Après leur départ, ceux qui se sont installés illégalement dans les champs laissent « des montagnes d’ordures et des excréments », déplorent les agriculteurs qui dénoncent une « pollution environnementale » et un « danger » pour les cultures et les animaux.

Le droit au voyage est un principe fondamental mais cela ne doit pas se faire au détriment de nos exploitations agricoles

« Nous comprenons que le droit au voyage est un principe fondamental mais cela ne doit pas se faire au détriment de nos exploitations agricoles », indiquent les représentants de la FDSEA. « Malgré nos appels répétés et nos démarches auprès des autorités préfectorales, rien ne bouge », poursuit le syndicat dans son communiqué relayé par l’Agriculteur normand. « Nous sommes confrontés à une inaction constante qui nous laisse seuls face à ces problèmes ». Ils réclament donc des « solutions concrètes » et ont besoin d'un « soutien effectif de la part des autorités et des collectivités ».  

Des actions demandées aux autorités et aux collectivités

Leur demande porte sur 4 points précis :

- L’installation systématique de bennes à déchets à proximité du campement ;

- L’installation de toilettes de chantier en nombre suffisant afin d’éviter la dispersion des excréments humains dans la nature ;

- Un contrôle par les agents de l’OFB (Office français de la biodiversité) du respect de la biodiversité et de l’état sanitaire de nos champs pendant la durée du campement illicite et après le départ de celui-ci ;

- La reconnaissance de la non-responsabilité de l’agriculteur victime du campement illicite afin d’éviter des pénalités dans le cadre notamment des différentes réglementations de la PAC.

« Notre profession mérite le respect et la protection des autorités », estiment les agriculteurs qui veulent « des solutions durables et respectueuses de tous ».

Les plus lus

Bovin de profil présentant des nodules de dermatose nodulaire contagieuse sur la peau.
Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) : la troisième zone de surveillance élargie à 93 communes après un deuxième cas en Espagne

Suite à la confirmation d'un deuxième foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) en Espagne le 6 octobre, la…

  Adrien Sperry, directeur de cabinet de la préfète de la Loire, encadré de deux gendarmes lors d'un contrôle dans la Loire d'une bétaillère.
DNC dans le Rhône : les gendarmes mobilisés, l’abattoir de St Romain de Popey à l’arrêt, 9 suspicions levées

Les services de l’Etat s’activent dans le Rhône et la Loire pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse…

Carte des foyers de la FCO 3 et de la FCO 8 enregistrés entre le 1er juin et le 2 octobre 2025
Les cas de FCO 3 et 8 progressent toujours sur le territoire

Selon les derniers chiffres du ministère de l’Agriculture en date du 2 octobre, 6051 foyers de FCO de sérotype 3 et 2822…

Traitement d’herbicide sur du blé dans une zone périurbaine
Pesticides : la Draaf de Nouvelle-Aquitaine condamnée à transmettre les registres phytosanitaires à Générations Futures

Le Tribunal administratif de Bordeaux vient de donner raison à l’ONG qui réclamait l’accès aux registres d’utilisation des…

« La société civile est insouciante du risque que l’agriculture court » : 14 agriculteurs lancent un cri d’alarme et témoignent « à cœur ouvert »

Un collectif d’agriculteurs du grand bassin parisien se revendiquant « sans posture politique ou syndicale » exprime…

De gauche à droite : Nicole Ouvrard, directrice générale du groupe Réussir-Agra, François Purseigle, professeur des universités à Agro Toulouse et Pierre-Henri Bono, chercheur au Cevipof (Sciences Po) lors de la présentation du baromètre Vox-Agri à Sciences Po.
Un agriculteur sur cinq se dit « désespéré » face à l’avenir du métier, selon l’enquête Vox-Agri

En 30 ans l’avenir du métier d’agriculteur s’est assombri. 20% des agriculteurs interrogés dans une enquête réalisée par…

Publicité