Chamboule-tout dans les techniques avec le retrait du glyphosate
Se passer de glyphosate ne laissera pas le sol au repos. Les techniques de destruction mécanique semblent la seule alternative, mais à quel coût ? Les systèmes en non travail du sol strict sont remis en cause.

C’est tout un système de production que l’on remet en cause, celui qui consiste à semer sans reprise mécanique », entend-on dans le camp des producteurs en semis direct. « On ne peut pas se passer du glyphosate. En tous cas, pas durablement… » Le sujet est brûlant dans les campagnes. Un organisme de conseil qui ne souhaite pas afficher un quelconque positionnement vis-à-vis du glyphosate a étudié quelques pistes pour les destructions de couverts ainsi que d'adventices en interculture en se passant de l’herbicide banni. Cette destruction nécessite d’avoir recours à du travail mécanique du sol, du déchaumage, du scalpage ou du roulage. « Dans les systèmes d’agriculture de conservation du sol, sans le glyphosate, il faudra par exemple densifier au maximum les couverts végétaux pour qu’ils jouent pleinement le rôle de contrôle du salissement, mentionne un expert de cette organisation.