Aller au contenu principal

Bilan positif du sorgho grain pour la campagne 2018

La production française de sorgho est en progression avec un rendement moyen de 55 q/ha. Cultivée dans le sud-ouest, mais aussi dans le centre et l’ouest de l’hexagone, la céréale devrait continuer à progresser en 2019.

D'après les essais d'Arvalis, la moyenne de production en sorgho grain se situe entre 70 et 80 q/ha.
© Semences de Provence

Pour la deuxième année consécutive, les surfaces en sorgho progressent sur le territoire français dépassant les 60 000 hectares répartis sur près de 8 000 exploitations. Malgré les conditions climatiques difficiles, les fortes pluies au moment des semis et la sécheresse pendant l’été, le rendement moyen de la campagne 2018 atteint 55 q/ha, légèrement en dessous de la moyenne quinquennale (57 q/ha), selon les estimations d’Agreste (ministère de l’Agriculture). Cependant ces données sont à remettre en perspective : « la moyenne prend en compte les rendements estimés en sorgho grain et sorgho fourrager », indique Jean-Luc Verdier, responsable des activités sorgho pour Arvalis, lors d’une conférence de presse organisée par Semences de Provence, le 15 novembre à Paris. « D’après les essais d’Arvalis, la moyenne de production en sorgho grain se situe entre 70 et 80 q/ha, souligne Julie Toussaint, directrice de Semences de Provence. Mais il y a une grande hétérogénéité entre les parcelles, autant sur les surfaces cultivées, entre 60 et deux hectares, qu’au niveau des rendements, entre 60 et jusqu’à 120 q/ha pour des parcelles bénéficiant d’irrigation ». 85 % des doses de semis de sorgho sont destinées à la production en grain et 15 % à l’ensilage, d’après le semencier leader du marché en France. Au niveau des prix, le sorgho suit l’évolution des cours du maïs, autour de 115 €/t.

Des disparités régionales de plus en plus prononcées

Cette année, « on observe des disparités régionales avec un développement du sorgho sur l’ouest et le centre de la France et une érosion des surfaces dans la zone historique du sud-ouest », note la directrice. En Occitanie, si les surfaces remontent légèrement (+10 % par rapport à 2017), elles sont en baisse de -8 % sur les cinq dernières années. Le sorgho est en concurrence avec le maïs. Dans le Centre-Val de Loire, les Pays de la Loire et en Nouvelle-Aquitaine, « les surfaces progressent car ces dernières années, dans ces régions, le maïs a eu des déconvenues et le tournesol a subi des dégâts d’oiseaux, explique Julie Toussaint. De plus, la tendance actuelle est à la diversification des assolements. » Pour le semencier, les premières tendances de la campagne 2019 confirmeraient ces disparités régionales et la production devrait continuer à augmenter.

Chine influence le marché à l'exportation

Cinquième céréale la plus cultivée dans le monde, le sorgho continue à se développer au niveau international, en progression régulière depuis 2012. La production mondiale atteint 64 millions de tonnes pour 42 millions d’hectares emblavés en 2018. Les principaux producteurs restent les Etats-Unis, l’Afrique, la Russie et la Chine, mais les productions argentines, mexicaines et indiennes sont en baisse. Car depuis 10 ans, l’arrivée de la Chine sur le marché du sorgho bouleverse les échanges. Le pays est un gros importateur. « En 2012/2013, la Chine a acheté la quasi-totalité de la production disponible à l’exportation, soit près de 10 millions de tonnes, relève Jean-Luc Verdier. Et aujourd’hui, au regard des relations entre les Etats-Unis et la Chine, cela va probablement évoluer. Ce dernier pourrait se tourner vers le maïs ou vers le sorgho australien. Plus proche, l’Australie devrait être plus compétitif que le sorgho américain ».

Les plus lus

<em class="placeholder">Mathieu Etchegaray à gauche et Fanny Auclair, à droite, associés du Gaec Hachtoya à Domezain-Berraute</em>
« Je suis passée de conjointe collaboratrice à salariée agricole, avant de devenir associée, à mon installation dans les Pyrénées-Atlantiques »
Le conjoint ou concubin d’un chef d’exploitation peut adopter plusieurs statuts sociaux en fonction du temps consacré et de son…
<em class="placeholder">Pierre Coisnon, agriculteur et président de la société Les 3 Laboureurs, devant ses panneaux photovoltaïques.</em>
Agrivoltaïsme : « Les panneaux solaires installés sur mes grandes cultures vont alimenter mon usine de conditionnement de pommes de terre dans le Loiret »

La centrale agrivoltaïque « Pépite de Beauce » a vu le jour en septembre dernier sur l’exploitation de Pierre…

<em class="placeholder">Tracteur agricole effectuant un travail du sol</em>
Eure-et-Loir : « J’ai trouvé des solutions sur-mesure pour redresser ma trésorerie avec l’aide d’un conseiller »

Pour sortir des difficultés de trésorerie, il n’y a pas de solutions toutes faites. Témoignage en Eure-et-Loir de Pierre-Jean…

<em class="placeholder">Groupe d&#039;agricultrices de la Cavac</em>
Féminisation de l’agriculture : comment les bottées font bouger les lignes à la Cavac

Un groupe d’agricultrices s’est monté au sein de la Cavac en 2022 pour aider à féminiser les instances de la coopérative…

<em class="placeholder">Colza en pleine floraison. Traitement fongicide. </em>
Fongicides à floraison : de nouvelles interdictions à partir du 1er janvier 2026
La dérogation permettant l’usage des fongicides à floraison prendra fin au 1er janvier 2026. Seuls ceux disposant d’une…
<em class="placeholder">Alexis Deville, agriculteur à Saulces-Champenoises (Ardennes)&quot;Contre la création de ravines, deux fascines vivantes (saules) de 25 mètres de long ont été mises en place ...</em>
Érosion des sols : « J’ai divisé un bloc de 37 hectares en trois parcelles dans les Ardennes avec des cultures différentes pour limiter les pertes de terre »

Agriculteur à Saulces-Champenoises (Ardennes), Alexis Deville aménage ses parcelles en pente, de façon à faire disparaître les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures