Aller au contenu principal

Big bang dans l'étiquetage des big bags d'engrais 

L'entrée en vigueur d'une nouvelle réglementation en 2022 imposera des mentions plus précises sur les étiquettes d'engrais. À plus longue échéance, des changements profonds de pratiques se profilent avec l'objectif européen de baisse des émissions de gaz à effet de serre.

Les mentions figurant sur les étiquettes des engrais seront plus nombreuses à partir de 2022, avec la liste détaillée des ingrédients et la présence d'éventuelles matières contaminantes. © G. Omnès
Les mentions figurant sur les étiquettes des engrais seront plus nombreuses à partir de 2022, avec la liste détaillée des ingrédients et la présence d'éventuelles matières contaminantes.
© G. Omnès

Bientôt la valse des étiquettes ! Avec l'entrée en vigueur d'une nouvelle norme européenne à l'été 2022, la plupart des mentions changeront sur les étiquettes des sacs d'engrais. Elles seront plus nombreuses : aux indications de teneurs en éléments fertilisants des produits s’ajouteront la catégorie à laquelle appartient l’engrais, la présence (et la teneur) d’éventuelles matières contaminantes, la forme du produit et la liste détaillée des ingrédients de fabrication. Pour les fabricants d’engrais, cette législation européenne permet d’harmoniser la commercialisation de l’ensemble des matières fertilisantes et supports de culture dans l’ensemble des pays de la zone euro. Elle définit sept catégories de produits fertilisants, dont les biostimulants. Tous ces produits devront désormais respecter les normes CE pour être vendus en Europe.

« En lisant les étiquettes, les utilisateurs sauront à partir de quelle matière première sont fabriqués les engrais et quels éléments nutritifs les composent », détaille Estelle Valin, directrice de l’Afcome, association qui regroupe les distributeurs d’engrais et les fabricants de mélanges français. Fini les dénominations comme Granular ou Sulfammo sur les big bags. Ces termes franco-français n’ont pas été retenus par le législateur européen. Ils pourront toutefois être mentionnés sur les étiquettes. La granulométrie des produits, qui influence les distances de projection de l’engrais et donc la précision de l’apport, sera également précisée. Un plus pour les producteurs qui pourront ainsi mieux juger de la qualité du produit et ajuster le règlage de leur semoir.

Objectif de baisse de 20 % des utilisations d'engrais d'ici 2030

Au-delà de ces changements réglementaires, l’ensemble de la filière va devoir prendre un nouveau virage, plus économe. Avec son Green Deal, la Commission européenne entend réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici à 2030. Pour y parvenir, la stratégie dite « de la ferme à la table » fixe le cap d'une baisse de 20 % des utilisations d'engrais et de 50 % des pertes de nutriments d’ici 2030. Un objectif conforme à celui de la loi Climat et Résilience, en cours d’examen en France, qui reprend plusieurs propositions de la Convention citoyenne pour le climat.

Pour les agriculteurs et les organismes stockeurs, la gageure consistera à préserver les potentiels de production tout en atteignant ces objectifs. Ces réductions nécessiteront d'activer tous les leviers disponibles, allant de l'utilisation de matériels plus précis à la mise en oeuvre de pratiques agronomiques adaptées. La maîtrise de la volatilisation, très dépendante des conditions météo, sera notamment un paramètre incontournable.

Les plus lus

<em class="placeholder">Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise</em>
Semis de colza à la volée : « La technique m’a fait économiser en temps de travaux et carburant sur mon exploitation dans l'Oise, mais elle reste à améliorer »

Intéressé par les techniques innovantes, Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise, a testé le semis de colza…

<em class="placeholder">Matthieu Kohler, agriculteur à Sélestat (67) :« Ma priorité numéro 1 avec l&#039;épandage de produits résiduaires organiques est l&#039;enrichissement de mes sols en matière ...</em>
En Alsace, « j’économise plus de 100 €/ha sur les parcelles qui reçoivent des produits résiduaires organiques »

À Sélestat, en Alsace, chez Matthieu Kohler, une trentaine d’hectares reçoit chaque année des épandages de différents produits…

<em class="placeholder">Moisson des céréales. Moissonneuses-batteuses Claas dans une parcelle d&#039;orge dans la plaine céréalière de la Marne. chantier de récolte des orges avec des rendements ...</em>
Moisson 2025 : quels impacts du pic de chaleur actuel sur les céréales à paille ?

Des températures qui dépassent les 30 degrés, une absence de pluies depuis plusieurs semaines…, des inquiétudes pointent dans…

<em class="placeholder">Jérôme Noirez, agriculteur et gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols</em>
En Moselle, « nous gérons le couvert d’interculture courte entre deux céréales comme une culture à part entière »

Jérôme Noirez, gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols.…

<em class="placeholder">Agriculteur déchargeant un sac d&#039;engrais dans son épandeur à engrais.</em>
L’Europe valide la taxation des engrais russes jusqu'à 430 €/t en 2028

Ce 22 mai 2025, le Parlement européen a approuvé l’augmentation progressive, à partir du 1er juillet 2025, des taxes…

<em class="placeholder">Parcelle de blé tendre dans le nord de la France.</em>
Sécheresse dans la moitié Nord : les cultures d'hiver ont besoin de pluies pour atteindre des rendements « dans la moyenne »

Peu de maladies, des cultures d’hiver globalement belles, les récoltes s’annoncent dans la moyenne. Peut-être le temps…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures