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Agriculture et sécheresse
Avis contrastés sur la création de nouvelles retenues

Le rapport d´expertise scientifique collective (1) intitulé « Réduire la vulnérabilité de l´agriculture à un risque accru de manque d´eau » décrit des situations où la création de retenues d´eau peut être envisageable. Sous conditions.


La question de la pertinence de la création de retenues artificielles d´eau est évoquée dans le rapport d´expertise scientifique collective mais sans que l´Inra n´apporte d´avis tranché. Elle est confrontée à une autre stratégie, celle basée sur des systèmes de cultures plus économes en eau. Deux cas sont présentés.
En Midi-Pyrénées, la monoculture de maïs irrigué est déficitaire en terme de reconstitution de réserve hydrique (on pompe sur les réserves plus qu´on ne restitue d´eau). C´est une stratégie non durable. Il y a deux réponses : soit associer aux surfaces de maïs irrigué des parcelles avec des cultures se contentant simplement des eaux de pluies (système de culture pluvial) soit chercher l´eau d´irrigation dans des ressources hydriques exogènes (retenues). L´AGPM appelle de tous ses voeux la création de telles ressources artificielles.

Autre région étudiée, le Poitou-Charentes. « C´est la région qui restitue le plus d´eau au milieu (200 à 350 mm en moyenne), et pourtant, c´est celle où se pose de manière la plus cruciale le problème de gestion quantitative des ressources en eau. L´absence d´aquifères capables de stocker les eaux excédentaires provenant des pluies est un obstacle à une politique d´extension de l´irrigation. Il n´est pas déraisonnable de penser qu´une politique favorisant un stockage d´une partie de ces eaux `de passage´ pourrait être compatible avec une politique de gestion durable de la ressource. Mais l´ensemble des conséquences environnementales liées à la construction de tels ouvrages doit être pris en considération », conclut l´expertise.
Les retenues d´eau artificielles peuvent apporter une solution face aux risques de sécheresse. ©B. Griffoul

Éviter la politique du toujours plus
L´augmentation de la ressource par les barrages fait l´objet d´une étude parallèle demandée par le ministère de l´Agriculture (2). Quant à la création de retenues collinaires, l´augmentation de l´offre en eau pour répondre aux risques de sécheresse peut s´accompagner d´une hausse de la demande reportant le problème à la prochaine sécheresse. Une politique du « toujours plus » qui doit être évitée.


(1) Expertise pilotée par l´Inra avec la contribution d´experts des CNRS, Cemagref, Universités, écoles d´agronomie, instituts techniques. Téléchargeable sur le site www.inra.fr

(2) Rapport du Conseil général de l´agriculture, de l´alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) en cours de réalisation.

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