Augmentation des nitrates dans la majorité des zones vulnérables
En vingt ans, les concentrations en nitrates des eaux de surface se sont globalement stabilisées voire ont même diminué… sauf en zones vulnérables, où les hausses sont supérieures aux baisses. C’est ce que montre le dernier bulletin d’EauFrance, le service public d’information sur l’eau, qui détaillent les évolutions survenues entre 1992-1993, première campagne de mise en œuvre de la directive « nitrates », et 2012-2013, dernière année de mesure. En zones vulnérables, « les stations semblent avoir davantage tendance à présenter des augmentations », écrivent les auteurs. De fait, sur les 491 stations analysées, 59 % ont vu leurs concentrations moyennes en nitrates augmenter, et ce de façon forte (plus de 5 mg/l) pour 30 % d'entre elles. Picardie, Haute-Normandie, Ile-de-France, Centre et Poitou-Charentes font figure de mauvaises élèves. Au contraire, les régions d’élevage de l’Ouest, l’Alsace, la Lorraine et la Bourgogne ont connu des améliorations. Les pics de concentrations atteignent eux aussi des valeurs plus élevées en zones vulnérables qu’ailleurs. Le Grand Ouest est cette fois-ci concerné alors que la Lorraine ou la Bourgogne sont davantage épargnées. Des progrès restent donc à faire.