Aller au contenu principal

Assolement en commun : « Il faut saturer les outils pour réduire les charges de mécanisation »

Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements, met en garde contre le risque de suréquipement dans un assolement en commun et livre ses conseils pour qu’il soit un levier pour réduire les charges de mécanisation.

<em class="placeholder">Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements.</em>
Il ne faut pas surdimensionner les outils si l'on veut espérer réduire les charges de mécanisation, énonce Julien Hérault.
© MC. Bidault

« En assolement commun, la stratégie de dimensionnement des outils est la même qu’en exploitation individuelle. Il faut tenter d’améliorer la saturation annuelle des outils, c’est-à-dire faire plus d’heures par an. 

Lorsqu’on mutualise l’assolement, on a tendance à surdimensionner l’outil pour limiter les risques. Comme la main-d’œuvre n’est pas élastique, les fenêtres météo courtes et les accidents climatiques fréquents, le groupe va avoir tendance à prendre un tracteur plus gros pour travailler plus vite et faire moins d’heures. Mais si un tracteur de 300 chevaux (ch) remplace trois tracteurs de 100 ch, on ne va pas améliorer la saturation au cheval par hectare. Il n’y aura pas d’économie d’échelle. Le premier piège d’un assolement en commun est d’investir proportionnellement à l’augmentation des surfaces.

Ainsi, si l’objectif du groupe est d’acheter du plus gros matériel pour augmenter les débits de chantiers (et donc travailler moins d’heures par an), il faut le saturer davantage en performance (faire plus d’hectares par heure) ou en durée de renouvellement (le garder plus longtemps). Un gros tracteur doit faire plus de 1 000 heures/an pour être rentable. Il n’y aura pas de réduction de charges si le tracteur travaille trois fois plus vite, mais coûte aussi trois fois plus cher à l’heure. Pour réduire les charges de mécanisation, il faut réduire le nombre de chevaux par hectare ou accepter de garder son tracteur plus de dix ans.

La réduction des charges de mécanisation ne doit pas être l’objectif principal d’un assolement en commun, mais la cerise sur le gâteau. Il s’agit davantage d’un outil pour écrêter les risques et optimiser la main-d’œuvre. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Berthold Kress, maïsiculteur à Bourideys, en Gironde, devant son outil combiné.</em>
Ravageurs du maïs : « J’ai créé un outil qui fend les pieds de maïs pour éliminer pyrale et sésamie sur mon exploitation en Gironde »

Berthold Kress est maïsiculteur à Bourideys en Gironde. Pour gérer le maximum de larves de pyrale et sésamie après la récolte…

calculatrice
Indice des fermages 2025 en hausse de 0,42% : calculer son nouveau montant de fermage

L’indice des fermages 2025-2026 est annoncé à 123,06 soit une augmentation de 0,42 %, par rapport à 2024-2025. Comment l’…

<em class="placeholder">Maxime Duchène, agriculteur dans l&#039;Oise à Choisy-la-Victoire</em>
Rotation des cultures : « Sur mon exploitation dans l’Oise, je privilégie le rendement de la betterave tout en obtenant de bonnes performances pour la céréale suivante »

Maxime Duchène cultive 100 ha de betterave dans l’Oise. Il n’hésite pas à repousser au maximum l’arrachage de ses…

<em class="placeholder">Jean-Luc Marraud, agriculteur à Chantillac en Charente.</em>
« L’assolement en commun nous a permis de maintenir des grandes cultures sur nos exploitations des deux Charentes »

Jean-Luc Marraud est agriculteur et membre de la SEP Alliance du Sud, qui regroupe des soles de grandes cultures en…

<em class="placeholder">Hélène et Martin Gosse de Gorre, agriculteurs à Ostreville (62),&quot;Deux ans après semis de trèfle blanc, nous constatons l’absence de développement d’adventices ...</em>
Entretien des haies : « Dans le Pas-de-Calais, nous avons semé du trèfle blanc en bande enherbée pour empêcher les adventices de se développer »

Agriculteurs à Ostreville (Pas-de-Calais), Hélène et Martin Gosse de Gorre gèrent plusieurs kilomètre de haies sur leur…

<em class="placeholder">Jachère spontanée.</em>
Jachère 2025 : la surface la plus haute de la décennie à 511 000 ha
La surface mise en jachère en 2025 est la plus importante de ces dix dernières années en France malgré la suppression de leur…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures