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Analyser son compte de résultat pour piloter ses charges et ses marges

L'analyse du compte de résultat permet d'identifier des pistes de progrès. C'est un préalable précieux pour calculer sa marge. 

S'appuyant sur les données du compte de résultat, le calcul des marges brutes permet d'arbitrer le choix de cultures au sein de l'assolement.
S'appuyant sur les données du compte de résultat, le calcul des marges brutes permet d'arbitrer le choix de cultures au sein de l'assolement.
© Amazone

Le compte de résultat indiqué dans la liasse fiscale est très schématique : son principal intérêt est de présenter le résultat de l’exercice pour déterminer le niveau de prélèvement à attendre.

En parallèle, les centres de gestion et cabinets comptables proposent souvent un compte de résultat détaillé. Celui-ci reprend les produits de chaque production de l’année et l’ensemble des charges comptabilisées sur l’exercice, en les ventilant : il distingue les charges nécessaires au cycle de production, dites charges opérationnelles (engrais, semences, phytos) et les charges de structures, parfois réparties en différentes catégories : frais de foncier, frais de bâtiments, frais de mécanisation, frais de personnel, frais financiers, frais divers.

Déterminer les marges de progrès

Une analyse de ce type de charges permet de déterminer les marges de progrès, par rapport aux années passées mais aussi en se comparant à d’autres exploitations. Ainsi, en moyenne, les charges opérationnelles représentent 30 % des coûts de production totaux d’une exploitation de grandes cultures : un niveau très supérieur peut signifier que des marges de manœuvre existent encore.

Les charges de structure sont plus difficiles à compresser, sauf à revoir son système, par exemple pour diminuer ses frais de mécanisation en simplifiant le travail du sol. Ceux-ci totalisent encore fréquemment 30 % des coûts de production.

Une analyse détaillée du compte de résultat permet également de répartir l’ensemble des produits selon la nature de la production et d’y retrancher les charges opérationnelles : c’est la clé pour déterminer les marges brutes par culture. La marge brute correspond au produit brut d’une culture auquel on déduit l’ensemble des charges opérationnelles nécessaires à son cycle. La marge brute de l’exploitation reflète la technicité et la performance de l’exploitant. « C’est un critère sur lequel les exploitants trouvent encore des marges de manœuvre », affirme Cyril Durand, du Cerfrance Alliance Centre. L’exercice permet de comparer la rentabilité d’une culture par rapport à une autre, d’une année sur l’autre ou par rapport à une moyenne de groupe.

Une fois la marge brute réalisée, vous pouvez pousser jusqu’à la marge nette, laquelle consiste à affecter l’ensemble des charges de l’exploitation à chaque production. C’est un ratio qui débouche rapidement sur le prix de revient d’une tonne de céréales ou d’oléagineux. Une donnée précieuse pour savoir à quel prix engager sa (future) récolte.

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