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Agroéquipement : les propositions d’Axema pour améliorer la compétitivité des industriels du secteur

À l’occasion du Salon de l’agriculture, le syndicat des agroéquipements Axema a présenté différentes propositions pour simplifier la réglementation et les démarches pour les entreprises du secteur.

Usine de fabrication de tracteurs Massey Ferguson de Beauvais
Le syndicat Axema regroupe 260 entreprises du secteur des agroéquipements.
© M. Portier

Les industriels français de l’agroéquipement sont-ils moins compétitifs que leurs homologues européens ? C’est en tout cas ce que pense Axema, le syndicat qui représente les entreprises du secteur. Il rassemble 260 entreprises dont près de deux tiers de TPE/PME.

« Les industriels français de l’agroéquipement sont en queue de peloton parmi les pays européens en termes de rentabilité, ce qui les empêche d’investir, d’innover ou encore de récompenser suffisamment leurs salariés », avance Laurent Debuyer, directeur général d’Axema lors d’une conférence au Salon de l’agriculture le 27 février.

Le syndicat fait une dizaine de propositions basées sur une enquête menée auprès des adhérents pour connaître leurs préoccupations quotidiennes et leurs difficultés.

Comme un miroir aux revendications portées par les agriculteurs, c’est sans surprise la lourdeur réglementaire qui est mise en avant. « Le secteur n’est pas épargné par l’avalanche normative », considère le responsable.

Simplifier l’immatriculation des machines agricoles

Actuellement, une double démarche est nécessaire lors de l’immatriculation d’une machine agricole pour obtenir le certificat de conformité européen (COC) ainsi que le certificat national d’immatriculation technique. « Il faudrait éviter cette redondance en permettant d’utiliser le COC pour l’immatriculation ou mettre en place un système automatisé de transfert de données entre les deux », estime Laurent De Buyer.

Améliorer la coordination interministérielle

Les différentes réglementations qui concernent le machinisme agricole ne sont pas suffisamment concertées, considère Axema. « Elles peuvent même parfois se contredire, assure le directeur du syndicat. Il faudrait un guichet unique pour assurer une meilleure cohérence et une meilleure coordination. »

Faciliter le retrofit des moteurs agricoles

Le secteur des agroéquipements n’échappe pas aux objectifs de décarbonation. À l’horizon 2050, une mue du parc matériel doit s’opérer pour se conformer aux objectifs. « L’enjeu est de simplifier les démarches de modifications des véhicules agricoles », explique Axema.

L’affaire ne s’annonce en effet pas des plus simples. La quasi-totalité des machines agricoles fonctionne actuellement avec du GNR. Il paraît compliqué de remplacer intégralement le parc de 1,5 million de machines en 25 ans. Il va donc falloir être en capacité de faire du retrofit, c’est-à-dire de convertir à d’autres types d’énergie les moteurs des machines existantes (carburants alternatifs, hydrogène, électricité…). Sauf qu’une nouvelle réglementation européenne, qui entre en vigueur le 1er janvier 2027, indique qu’en cas de modification substantielle de la machine avec des incidences sur la sécurité, la personne qui fait ses modifications devient le constructeur de la machine. Il lui incombe alors de l’homologuer et de répondre à l’ensemble des règles de sécurité en vigueur.

Diversifier les organismes d’homologation

Le secteur se dit confronté au sous-effectif chronique des services ministériels en charge d’homologation des nouveaux matériels agricoles (Dreal et service technique Utac). « L’État pourrait par exemple déléguer cette mission à des organismes agréés », propose Laurent Debuyer. Objectif : ne pas avoir de délai d’homologation supérieur à trois mois, contre parfois plus de 12 mois actuellement.

Créer un guichet unique pour accompagner les TPE/PME à l’export

Les TPE et PME de l’agroéquipement réalisent actuellement 15 % de leur chiffre d’affaires à l’export. « Les petits patrons de ces entreprises sont sur tous les fronts, ils n’ont pas suffisamment de temps à consacrer à l’export », constate le directeur d’Axema. Un guichet unique pourrait les aider à se développer. »

« Il est important de maintenir en bonne santé ce secteur industriel, assure le responsable, car il ne peut pas y avoir de souveraineté alimentaire et agricole sans l’agroéquipement »

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