Aller au contenu principal

Agriculture périurbaine : les dépôts sauvages, une plaie de plus en plus fréquente

Les dépôts d’ordures dans les parcelles se multiplient. Il n’existe pas de solution miracle, mais certaines actions limitent la casse.

Les dépôts sauvages peuvent être déplacés avec le télescopique jusqu'au bord du chemin, en veillant à ne pas gêner la circulation, pour transférer leur gestion à la municipalité.
Les dépôts sauvages peuvent être déplacés avec le télescopique jusqu'au bord du chemin, en veillant à ne pas gêner la circulation, pour transférer leur gestion à la municipalité.
© C. Baudart

Les dépôts sauvages de déchets dans les parcelles et sur les chemins d’accès constituent un véritable fléau pour de nombreux agriculteurs. Les nuisances sont nombreuses : accès au champ bloqué, voire pollution… Malheureusement, les frais d’enlèvement sont théoriquement à la charge des exploitants concernés, avec des factures qui peuvent vite exploser. Pour limiter la casse, on peut déplacer les tas à l’aide de son télescopique pour les déposer sur les bords des routes et chemin, en veillant à ce qu’ils ne gênent pas la circulation. La gestion de ces encombrants est alors transférée aux municipalités.

Dans tous les cas, il faut agir vite, car un tas donne rapidement des idées à d’autres margoulins, et le lieu peut devenir une décharge à ciel ouvert. En 2020, Hervé Vaessen, agriculteur à Goussainville dans le Val-d’Oise, a retrouvé 150 tonnes de gravats dans sa parcelle de colza, l’équivalent de 10 semi-remorques.

« Les rares chauffeurs qui sont pris sur le fait écopent de 300 euros d’amende. Vu les profits issus de ce trafic, ils recommencent. La législation n’est pas assez dissuasive, regrette Nicolas Hervin, président des JA du Val-d’Oise, qui se désole de la situation. Certains adhérents passent plus d’une heure par jour à enlever ces poubelles dans leurs champs. » Face à l’indifférence générale, les agriculteurs s’organisent souvent localement en boucle sur WhatsApp pour faire circuler l’information rapidement, qu’il s’agisse de dépôts sauvages ou d’intrusions.

« Lorsque l’on est confronté à ces dépôts sauvages, il faut essayer de déposer une main courante, recommande Marie Martinez, animatrice de l’association Plaine de Versailles dans les Yvelines. Selon la gravité, cela peut donner lieu à une enquête, par exemple en cas de présence d’amiante. Il n’y aura pas forcément de résultat immédiat, mais cela permet au moins de quantifier le problème et de montrer qu’ils existent. » Un préalable indispensable pour tenter de faire bouger les choses.

Les plus lus

<em class="placeholder">Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise</em>
Semis de colza à la volée : « La technique m’a fait économiser en temps de travaux et carburant sur mon exploitation dans l'Oise, mais elle reste à améliorer »

Intéressé par les techniques innovantes, Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise, a testé le semis de colza…

<em class="placeholder">Matthieu Kohler, agriculteur à Sélestat (67) :« Ma priorité numéro 1 avec l&#039;épandage de produits résiduaires organiques est l&#039;enrichissement de mes sols en matière ...</em>
En Alsace, « j’économise plus de 100 €/ha sur les parcelles qui reçoivent des produits résiduaires organiques »

À Sélestat, en Alsace, chez Matthieu Kohler, une trentaine d’hectares reçoit chaque année des épandages de différents produits…

<em class="placeholder">Moisson des céréales. Moissonneuses-batteuses Claas dans une parcelle d&#039;orge dans la plaine céréalière de la Marne. chantier de récolte des orges avec des rendements ...</em>
Moisson 2025 : quels impacts du pic de chaleur actuel sur les céréales à paille ?

Des températures qui dépassent les 30 degrés, une absence de pluies depuis plusieurs semaines…, des inquiétudes pointent dans…

<em class="placeholder">Agriculteur déchargeant un sac d&#039;engrais dans son épandeur à engrais.</em>
L’Europe valide la taxation des engrais russes jusqu'à 430 €/t en 2028

Ce 22 mai 2025, le Parlement européen a approuvé l’augmentation progressive, à partir du 1er juillet 2025, des taxes…

<em class="placeholder">Jérôme Noirez, agriculteur et gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols</em>
En Moselle, « nous gérons le couvert d’interculture courte entre deux céréales comme une culture à part entière »

Jérôme Noirez, gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols.…

<em class="placeholder">Parcelle de blé tendre dans le nord de la France.</em>
Sécheresse dans la moitié Nord : les cultures d'hiver ont besoin de pluies pour atteindre des rendements « dans la moyenne »

Peu de maladies, des cultures d’hiver globalement belles, les récoltes s’annoncent dans la moyenne. Peut-être le temps…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures