Accord sur une définition des perturbateurs endocriniens
Après moult tergiversations, la Commission européenne a obtenu des États membres le 4 juillet l’adoption de sa proposition de texte définissant les critères scientifiques qui permettent d’identifier les perturbateurs endocriniens dans le domaine des produits phytosanitaires.
Une définition avait déjà été proposée en 2016 mais elle n’avait pas obtenu de majorité requise, notamment avec l’opposition de la France. À l’époque, le texte était jugé trop peu protecteur de l’environnement et de la santé publique. Quelques avancées ont été obtenues ensuite sur la définition de ces substances. La France a alors revu sa position.
Reculade devant l’Allemagne
Mais pour de nombreuses organisations non gouvernementales, elle a capitulé face à l’Allemagne. « Les petites avancées obtenues sur le texte ne doivent pas nous satisfaire. […] Le fait d’accepter les dérogations sur les pesticides imposées par l’Allemagne laisse aux agriculteurs la possibilité de continuer à épandre des substances toxiques, mutagènes et reprotoxiques, juge Michèle Rivasi, députée européenne écologiste. Ce compromis est une reculade. » Le 13 juillet, les ministres de l’Écologie et de l’Agriculture, Nicolas Hulot et Stéphane Travert, ont rendu publiques les listes de produits pesticides susceptibles de contenir des substances perturbatrices endocriniennes. Cela n’a pas été du goût de l’UIPP (1) qui précise que les critères retenus pour cette liste ne sont pas ceux de la nouvelle définition de la Commission européenne.
(1) Union des industries de la protection des plantes.