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Gibier : « Notre clôture permanente autour de la vigne devrait être amortie en trois ans »

Serge Depeyre, chef de culture au Clos des Fées, dans les Pyrénées-Orientales, se dit satisfait d’avoir fait clôturer ses parcelles de façon perenne, malgré l’investissement conséquent.

<em class="placeholder">Serge Depeyre du Clos des Fées pose une clôture autour d&#039;une parcelle de vigne</em>
« Depuis que l'îlot est clôturé, nous n’avons eu aucun problème de sanglier ou de chevreuil », indique Serge Depeyre, chef de culture au Clos des Fées.
© Clos des Fées

« Dans notre région, au nord de Perpignan, l’intensité des dégâts liés aux sangliers est très élevée. Sur certaines parcelles, nous pouvons perdre la moitié, voire la totalité de la récolte. Avec trois vignerons voisins, nous avons décidé de clôturer un îlot d’une cinquantaine d’hectares de manière permanente. La clôture (non électrifiée) fait 1,50 m de haut pour protéger aussi nos vignes contre les chevreuils.

Avant, chacun d’entre nous installait des clôtures électriques estivales tous les ans, après les derniers traitements. Mais cela coûtait très cher, car nous étions obligés d’affecter une à deux personnes pendant tout l’été pour surveiller le fonctionnement des batteries et arroser les prises de terre.

Depuis que c’est clôturé de manière permanente, nous n’avons eu aucun problème de sanglier ou de chevreuil. Nous n’avons plus à intervenir sur cet îlot. Nous pouvons à nouveau semer des céréales sur les terres en repos, ce qui était devenu impossible et nous avons retrouvé une vraie rentabilité de culture.

 

 
<em class="placeholder">passage canadien dans les Pyrénées-Orientales</em>
La clôture de l'îlot a nécessité l'installation de trois passages canadiens. © Clos des fées

La clôture nous revient à 5 000 euros par hectare environ pour des surfaces de 3 à 6 hectares. Le fait de nous être groupés a permis d’économiser 40 % du coût du matériel, car nous avons eu une aide de la Fédération des chasseurs et de Perpignan agglomération. C’est un investissement conséquent, mais nous pensons qu’il sera amorti en trois ans. La récolte 2024 a été petite à cause de la sécheresse, mais au moins, en bon état, car les sangliers mangent le raisin, mais ils abîment aussi les grappes qui restent, ce qui augmente les risques de pourriture acide, de brett…

Depuis que les vignes sont clôturées, nous nous sommes aussi aperçus que les dégâts de gibier allaient au-delà du raisin, avec des sarments cassés, une taille rendue plus difficile, bref, un impact potentiel sur la pérennité de la vigne.

C’est sûr que cette clôture a un impact sur la nature, mais nous avons essayé de la fondre le plus possible dans le paysage. Nous avons aussi installé trois passages canadiens, qui ont été bien accueillis par la population locale. »

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