Vers encore moins de précarité pour les saisonniers
Le problème du logement des saisonniers est pris au sérieux dans les Landes où les initiatives se multiplient.
Le problème du logement des saisonniers est pris au sérieux dans les Landes où les initiatives se multiplient.
A l’approche des récoltes du kiwi dans le bassin de l’Adour, l’épineux dossier de l’accueil des travailleurs saisonniers a été rouvert. Dans les Landes, il est pris à bras-le-corps par un grand nombre d’acteurs. Depuis 2017, deux bungalows sanitaires sont installés sur deux aires d’accueil, d’environ 50 places à Hastingues et Orthevielle. Un troisième point est prévu très prochainement. Chaque année, la récolte des kiwis mobilise plus de mille saisonniers sur la zone. « C’est une main-d’œuvre étrangère avec beaucoup d’Espagnols, d’Italiens et de Portugais. Sans eux, les kiwis resteraient sur l’arbre », assure Jean-Marc Poigt, producteur à Hastingues et président du label rouge kiwi de l’Adour. Leur accueil, assez précaire dans certaines situations, ne cesse d’animer les campagnes. Pour accueillir des travailleurs sur leurs exploitations, les producteurs doivent se conformer à un certain nombre d’obligations réglementaires. « Et cela passe par des investissements importants, incompatibles avec la taille des exploitations de notre bassin », constate François Lafitte, kiwiculteur à Peyrehorade. Les aires d’accueil constituent alors une solution. Mais là, apparaissent d’autres problèmes. « Le maillage n’est pas bon… Beaucoup de maires ne veulent pas recevoir ces espaces sur leurs communes », souligne Pierre Ducarré, président de la communauté des communes.
Déployer des bungalows mobiles
La MSA Sud Aquitaine, deux communautés des communes et la profession ont en projet de déployer des bungalows mobiles. « Nous engagerions 40 000 euros chacun. Ces logements mobiles pourraient être déplacés et suivraient les différentes récoltes dans la région. C’est une possibilité », évoque Alain Martin, représentant de la MSA. Si ce projet n’est pas encore bouclé, pour Véronique Deprez-Boudier, une certitude règne. « On tire tous dans le même sens », conclut-elle.
Baptiste Ducasse