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Verger-maraîcher : le choix d’une structure rationalisée

NICOLAS BÉNARD (À DROITE) ET HÉLÈNE BARBOT cherchent une autonomie maximale sur leur ferme, en produisant le plus possible leur matière organique par l’utilisation de couverts végétaux.

Les terres de la ferme Canopée, située à Sansan dans le Gers, étaient auparavant occupées par des céréales et des cultures d’été. « C’était une grande page vierge. Nous avons voulu faire sortir une oasis à partir d’une friche agricole », se remémore Nicolas Bénard, installé en hors-cadre familial depuis 2013 sur sa ferme bio « Brin de terre », qui occupe sept hectares de la ferme Canopée. Le jeune homme et sa compagne Hélène Barbot cherchent une autonomie maximale, en produisant le plus possible la matière organique nécessaire, notamment par l’utilisation de paillages végétaux.

En 2014, une nouvelle étape est lancée, avec l’implantation de haies fruitières. « Nous avons choisi de rationaliser l’espace en répétant le même format de jardin sur nos trois hectares dédiés au maraîchage, explique Nicolas Bénard. Au total, 14 jardins sont créés, composés chacun de cultures maraîchères bordées par deux haies fruitières ». Chaque année, la composition des jardins change, ce qui permet une rotation très longue de 14 ans. La ferme Brin de Terre cherche une diversification maximale : 36 espèces de légumes sont cultivées, pour 96 variétés, ainsi qu’une douzaine d’espèces fruitières pour une trentaine de variétés. Les haies fruitières mesurent 45 m et sont espacées de 20 m. La surface utilisable pour le maraîchage dans chaque jardin est donc de 675 m2, « une dimension adaptée à nos pratiques, notamment la traction animale », précise Nicolas Bénard. L’espacement de 5 m entre deux fruitiers est occupé à chaque fois par quatre arbustes champêtres, taillés pour ne pas dépasser 1,5 m. Arbres de Judée, érables champêtres, noisetiers, cognassiers, arbousiers, merisiers… forment ces « corridors de biodiversité ».

La plantation de nouveaux arbres suit toujours le même itinéraire. « Le sol est décompacté en deux fois au printemps, puis nous implantons des engrais verts d’été, explique Nicolas Bénard. Nous formons une butte dans laquelle nous incorporons également de la paille et du BRF. La plantation se fait sur cette butte. L’an dernier, la récolte de fruits a été importante. Mais cette année, le gel a tout détruit ». La commercialisation des productions de la ferme se fait par paniers, sur un marché, et directement sur place.

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