Une récolte « catastrophique » pour la châtaigne ardéchoise
La récolte de châtaignes s’annonce historiquement basse. Le syndicat de la châtaigne de l’Ardèche prévoit de faire reconnaître la calamité sécheresse.
La récolte de châtaignes s’annonce historiquement basse. Le syndicat de la châtaigne de l’Ardèche prévoit de faire reconnaître la calamité sécheresse.
La pleine récolte de la châtaigne de l’Ardèche qui se déroule à la mi-octobre s’annonce sous de mauvais auspices. « Elle est historiquement basse. C’est une vraie catastrophe pour les producteurs ardéchois. Les bogues sont brûlées. Les arbres sont desséchés. Ils ont souffert de la sécheresse qui perdure depuis le mois de juillet. Les orages de septembre ont manqué à la maturation des fruits. Sur certaines parcelles, les producteurs disent avoir perdu jusqu’à 90 % de la production habituelle. Depuis mon installation, en 1982, je n’ai jamais vu cela sur mon exploitation de 14 ha de châtaigniers », raconte Daniel Vernol, président du syndicat de la châtaigne de l’Ardèche.
De 5 000 t espérées à 2 000 t
Les producteurs prévoyaient une récolte moyenne de 5 000 t. Ils avaient constaté une amélioration de la châtaigneraie ardéchoise due à la lutte biologique menée depuis 2011 contre le cynips. La récolte 2017 s’annonce finalement faible en volume : 2 000 t environ. Elle était de 3 800 t en 2016 et de 3 000 t en 2015.
Des pertes financières pour les producteurs
70 % de la production sera constituée de châtaignes de petits calibres. Ils sont destinés à la transformation et n’ont pas la même valorisation que la châtaigne fraîche. « Les revenus des producteurs vont être sérieusement impactés car il va manquer de la châtaigne de gros calibre qui est la mieux valorisée sur le marché. Les pertes financières pour les producteurs sont importantes. Elles vont avoisiner 80 % du revenu », estime Daniel Vernol.
Les nouvelles plantations de châtaigniers sont prévues pour être irriguées mais le verger traditionnel sur des terrasses pentues n’est pas adapté à l’irrigation. Le syndicat de défense de la châtaigne de l’Ardèche prévoit de faire reconnaître la calamité sécheresse. « Nous allons faire appel aux services de l’État pour constituer un dossier calamité sécheresse au niveau du département », précise Daniel Vernol.