Transformation
Une filière jus de pomme 100 % française
Les jus de pommes ont maintenant eux aussi leur logo “100 % pommes de France”. Une initiative qui pourrait permettre une revalorisation de la filière.
Les jus de pommes ont maintenant eux aussi leur logo “100 % pommes de France”. Une initiative qui pourrait permettre une revalorisation de la filière.
C’est au ministère de l’Agriculture (« avec le soutien plein et entier du ministre », a souligné Stéphane Le Foll présent), qu’a été officiellement lancé le jus de pommes “100 % pomme de France”. Le projet est porté par l’Association de promotion des jus de pommes de France (APJPF) depuis 2010, « période à laquelle on a vu arriver notamment des jus de pommes polonais moitié moins chers que les nôtres », rappelle Jean-Luc Duval, président de la branche Boissons d'Agrial et vice-président de la coopérative. Les adhérents qui signent la charte d’engagement auront droit d’apposer le logo sur les bouteilles. Côté cahier des charges, « en fait, on a juste mis par écrit ce qu’on faisait déjà, mais qu’on n’avait pas formalisé », précise Jean-Luc Duval, à savoir : des producteurs et transformateurs implantés en France, des pratiques agricoles et de transformation “durables” ainsi qu’une « qualité irréprochable de la production à la transformation ».
Quant au logo (une pomme rouge avec à l’intérieur, une carte de France estampillée 100 % pommes de France), « il devrait changer, annonce Jean-Luc Duval. En fait, il aurait déjà dû changer mais on n’a pour le moment pas réussi à se mettre d’accord ». Si le jus de pommes est essentiellement composé de variétés particulières issues des vergers cidricoles, Jean-Luc Duval estime à environ 20 %, les écarts de tri des vergers de pommes de bouche.
Le projet qui devrait permettre de développer les vergers bio. « Il y a une véritable demande en jus de pommes bio contrairement au cidre, ce dernier ayant une image de produit naturel auprès des consommateurs », affirme Jean-Luc Duval.
« Depuis 2014, il y a eu Viandes de France, Fruits et légumes de France, Lait de France, Fleurs de France et maintenant la transformation, a rappelé Stéphane Le Foll. Tout ça c’est une stratégie. Derrière, il y a un cahier des charges qui donne des garanties supplémentaires et cela valorise l’ensemble de la filière ». « Ça serait bien d’ailleurs de faire quelque chose à l’Élysée avec tous ces produits avant le salon de l’Agriculture », a-t-il avancé avant de regagner ses pénates sarthois.
Côté prix, « ces jus ne pourront pas être vendus plus de 10 % plus cher », estime Jean-Luc Duval.