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Un verger connecté en expérimentation au centre CTIFL de Balandran

Le CTIFL a mis en place un verger connecté sur son site expérimental de Balandran (Gard), avec pour objectif d'améliorer la qualité et de diminuer les intrants.

Un piège connecté attirant les carpocapses permet de suivre à distance les vols de ce ravageur dans le verger connecté du CTIFL. © RFL
Un piège connecté attirant les carpocapses permet de suivre à distance les vols de ce ravageur dans le verger connecté du CTIFL.
© RFL

« L’objectif de l’essai est de voir si, avec les données récoltées, la qualité des fruits peut être augmentée et les intrants diminués », présente Camille Allemann lors des visites d’essai arboriculture du centre CTIFL de Balandran, mi-mai. Sept types d’outils connectés ont été installés sur une parcelle de Rosy Glowcov, plantée en 2019, conduite de manière conventionnelle. Une station météo mesurant l’hygrométrie, l’humectation foliaire et la température permet de récolter des données pour faire tourner les modèles tavelure et carpocapse.

 

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Pour suivre l’irrigation, le verger a été équipé de deux sondes capacitives, de quatre placettes, de trois dendromètres et de quatre trios de tensiomètres positionnés chacun à une profondeur différente. Un manomètre connecté permet de vérifier à distance l’absence de fuite dans le réseau d’irrigation de la parcelle avec un suivi du volume d’eau et de la pression. Tous ces outils sont connectés en Sigfox, une technologie qui demande peu d’énergie pour transmettre l’information, 4 piles AAA suffisent. Des pièges connectés attractifs permettent d’identifier et compter automatiquement les carpocapses dans le but de suivre leurs vols. D’autres hyménoptères peuvent être identifiés. C’est l’attractif qui est sélectif. « Le piège envoie trois photos par jour, détaille l’expérimentatrice. Il fonctionne avec une carte SIM et nécessite une batterie pour fonctionner. »

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Une autre caméra est positionnée à la cime du verger et prend en photo régulièrement les trois pommiers positionnés en face d’elle. L’objectif est de pouvoir suivre le grossissement des fruits et déclencher la récolte selon la coloration. « Le logiciel d’analyse des images arrive à différencier les fruits des feuilles à partir de mi-avril », note Camille Allemann. Enfin, deux sondes de suivi de l’azote et du potassium sont aussi testées. « La sortie des résultats est en volt et nous avons pour le moment du mal à interpréter les résultats, continue-t-elle. Nous n’avons par exemple pas vu de différences entre avant et après un apport de fertilisation. »

Les résultats de performance du verger connecté sont comparés à une parcelle de Rosy Glowcov où seuls des capteurs sols pour gérer l’irrigation sont utilisés. « Pour le moment, la différence entre les deux vergers se situe sur l’irrigation. La même quantité d’eau a été apportée mais la stratégie d’apports a été différente. Sur le verger connecté, ils ont suivi les besoins de la plante avec les résultats du dendromètre alors que sur le verger témoin, trois apports ont été faits par semaine selon l’ETP prévisionnelle. »

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