Drôme
Un bilan cerise contrasté pour Rhodacoop
Qualité en hausse mais volumes à la baisse pour la récolte en cerises en vallée du Rhône. Inquiétude sur l'avenir avec la présence de la mouche et la forte concurrence turque.
Qualité en hausse mais volumes à la baisse pour la récolte en cerises en vallée du Rhône. Inquiétude sur l'avenir avec la présence de la mouche et la forte concurrence turque.
La coopérative Rhodacoop installée à Saint-Rambert-d'Albon (Drôme) dresse un bilan contrasté de sa récolte en cerises en vallée en Rhône. La production de cerises concerne 150 adhérents exploitants au sein de la coopérative fruitière. Cette dernière a bénéficié d'une météo favorable pendant la récolte des mois de juin et juillet et ainsi obtenu une belle qualité de cerises avec un calibre plus élevé.
En revanche, les volumes sont moins importants avec un total de 670 t au lieu des 1 000 t prévues.
Présence de la mouche dans les vergers...
« Cette chute de la production s'explique par la présence de la mouche dans les vergers, constate Christophe Claude, directeur de la coopérative Rhodacoop. Le drosophila suzukii a détruit plus du tiers de la production, soit environ 40 % de la récolte. Ces destructions de récolte se sont fait surtout sentir en deuxième partie de saison. On a dû stopper la récolte sur certaines parcelles à cause de la présence de la mouche. Il existe aujourd'hui peu de parades sur le plan phytosanitaire pour stopper son avancée dans les vergers. Par malchance, les produits phytosanitaires ont été interdits juste avant la récolte, ce qui nous a beaucoup pénalisés. Le Drosophile voyage sur d'autres récoltes. Il est très présent en Ardèche et maintenant sur des cultures nouvelles comme la myrtille. » Quant au prix de vente pour la variété burlat, il a été meilleur pour le début de saison que sur la deuxième partie de saison.
... et concurrence turque
Deuxième source d'inquiétude sur l'avenir de la filière cerise pour Rhodacoop : la concurrence exacerbée de la Turquie. Depuis deux à trois ans, la cerise française a perdu beaucoup de ses clients à l'export. Rhodacoop n'exporte que 10 % de sa produc-tion en cerises au lieu de 50 % dans les années 2000 à 2010. « La cerise turque a pris des parts de marché en Allemagne, confirme Christophe Claude. La Turquie pratique une concurrence au niveau des prix avec un coût de main-d'œuvre beaucoup plus bas qu'en France. Dans un tel contexte, nos producteurs peuvent baisser les bras et arrêter leur production. »