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Consommation
Transparence et pédagogie : quels outils apporter aux consommateurs pour une (re)confiance dans l’alimentation ?

Planet Food Santé a organisé un nouveau débat le 25 février autour de la transparence et de la compréhension de l’alimentation, des besoins en croissance chez le consommateur. Blockchain, applications, portes-ouvertes… Quels outils utilisés pour (re)donner confiance aux consommateurs ?

Le webinaire de Planet Food Santé du 25 février a réuni : Sandrine Doppler (experte de l’alimentation, cofondatrice Planet Food Santé) ; Nathalie Hutter-Lardeau (fondatrice Evidence Santé et cofondatrice Planet Food Santé) ; Stéphane Brunerie (créateur du média StripFood) ; Marie-Cécile Damave (responsable Innovations et Affaires internationales du think tank AgrIdée) ; Caroline Péchery (cofondatrice de Scan Up) ; Emmanuel Audoin (responsable Innvoation Agro à Bureau Veritas France) ; Eric Coly (manager RSE ex Fleury Michon) ; Alexia Chassagne (fondatrice de Juste).
© Capture d'écran - FLD/Planet Food Santé

Avec toujours plus de distance entre les producteurs et produits alimentaires et les consommateurs, ces derniers expriment un besoin accru de transparence et d’informations, mais aussi d’une recherche de proximité, de lien social, bref une volonté de reprendre en main leur alimentation. Quelles sont les opportunités mais aussi les limites des différents outils (systèmes de notation, applications, blockchain…) ? Qualité nutritionnelle, degré de transformation, empreinte carbone ou éducation, quels critères privilégier pour une alimentation santé durable ? Ces questions, Sandrine Doppler (experte de l’alimentation, cofondatrice Planet Food Santé) et Nathalie Hutter-Lardeau (fondatrice Evidence Santé et cofondatrice Planet Food Santé) les ont posées aux différents intervenants du dernier webminaire de Planet Food Santé le 25 février.

Le webinaire de Planet Food Santé du 25 février a réuni :

Sandrine Doppler (experte de l’alimentation, cofondatrice Planet Food Santé) ;

Nathalie Hutter-Lardeau (fondatrice Evidence Santé et cofondatrice Planet Food Santé) ;

Stéphane Brunerie (créateur du média StripFood) ;

Marie-Cécile Damave (responsable Innovations et Affaires internationales du think tank AgrIdée) ;

Caroline Péchery (cofondatrice de Scan Up) ;

Emmanuel Audoin (responsable Innvoation Agro à Bureau Veritas France) ;

Eric Coly (manager RSE ex Fleury Michon) ;

Alexia Chassagne (fondatrice de Juste).

Des technologies au service d’outils plus puissants : exemple de la blockchain

Marie-Cécile Damave (responsable Innovations et Affaires internationales du think tank AgrIdée) : « La transparence alimentaire commence dès la production, qui s’est digitalisée et a fait sa transition numérique. Les outils qui se développent aujourd’hui permettent à des technologies beaucoup plus puissantes de se mettre en mouvement pour mieux informer en aval les consommateurs mais aussi mieux rémunérer les producteurs en amont pour leurs bonnes pratiques volontaires. Citons par exemple la blockchain pour justifier du respect des cahiers des charges et plus de transparence et de compréhension des deux extrémités de la chaîne. »

Toujours un tiers de confiance

Emmanuel Audoin (responsable Innovation Agro à Bureau Veritas France) : « Il faut en effet des garanties que l’histoire racontée aux consommateurs mais aussi aux intermédiaires -les chaînes d’approvisionnement étant de plus en plus complexes- soit vraie. Pour cela, un tiers de confiance est nécessaire : laboratoire, certificateur, application, blockchain… »

L’application, tiers de confiance pour le consommateur… mais aussi le fabricant

Caroline Péchery (cofondatrice de Scan Up) décrit son application comme une solution pour faciliter la connaissance et redonner confiance aux consommateurs : « Nous sommes un tiers de confiance qui a mis en place une base de données de composition alimentaire de plus de 450 000 produits pour mieux informer les consommateurs. Nous indiquons aussi le Nutriscore, l’indice Siga et l’Ecoscore en expliquant ce que signifie chacun de ces indicateurs. La pédagogie va aussi jusque chez les fabricants puisque nous leur permettons d’améliorer leurs recettes et même d’aller jusqu’à la co-création de produits avec les consommateurs. »

Démarche fondée sur la preuve : quand le consommateur convaincu devient ambassadeur

Eric Coly (manager RSE ex Fleury Michon) : « Dès 2005, Fleury Michon a utilisé les consommateurs comme ambassadeurs : en ouvrant les portes de ses usines, en accueillant par ses propres salariés du public sur le Sia ou en magasin éphémère, le groupe a initié une démarche fondée sur la preuve. C’est le syndrome TripAdvisor : ceux qui parlent de vous sont plus fiables que vous-même. »

Pédagogie, condition sine qua non pour expliquer les innovations et les difficultés

Alexia Chassagne (fondatrice de Juste) : « Nous utilisons pour nos jus de fruits la technologie de haute pression à froid qui est une alternative à la pasteurisation. Nous avons donc décidé de mettre l’accent sur la pédagogie par le packaging avec toute une face de nos briques dédiée à l’explication de cette technologie, où l’on va chercher nos fruits, pourquoi le goût change au fur et à mesure de la saison, pourquoi le jus de fruits c’est bon pour la santé mais noté Nutriscore C… Il faudrait aussi penser à envoyer les marqueteurs dans les usines, qu’ils comprennent de quoi ils parlent. La GMS a aussi son rôle à jouer en donnant plus de place en rayon aux marques vertueuses. »

Des choix facilités mais ne pas oublier son esprit critique !

Stéphane Brunerie (créateur du média StripFood) : « L’enjeu, c’est la création de lien avec l’amont nourricier, qu’il s’agisse des producteurs ou des transformateurs. Cela passe par des portes-ouvertes, des applications, une communication pédagogue, des tiers de confiance… Tout cela participe à rendre disponible l’information mais face à ces sujets complexes il faut aller plus loin : valoriser l’information en prenant le temps d’expliquer la complexité. Par exemple l’impact du sans nitrite sur le jambon. Raconter de belles histoires oui, mais aussi les difficultés. Tous ces outils, toutes ces démarches, vont dans le bon sens pour éclairer le consommateur et le mettre en mouvement pour une alimentation saine et durable, mais cela ne doit pas l’empêcher de garder un esprit critique, de croiser les informations et de se fier à son expérience. »

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