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Provence
Satisfait du recyclage des effluents

Nicolas Chevrot, producteur de fraise hors-sol, s’est mis au recyclage des effluents. Il en a fait un avantage économique.

DANIEL IZARD, DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE DU VAUCLUSE, ASSURE UN SUIVI RÉGULIER de la fertilisation par des analyses.
© A. TERRENTROY / G.DUBON

A l’occasion de la 3ème édition nationale d’Innov’action, la chambre d’agriculture du Vaucluse a lancé plusieurs rendez-vous. Nicolas Chevrot, maraîcher à Monteux (84), a ainsi présenté son installation permettant le recyclage des effluents de serre. En effet, en 2015, Nicolas Chevrot est passé de la production de fraises en sol à une culture hors-sol en équipant six tunnels de gouttières sur piquets « pour se faire la main ». Très vite, il comprend l’intérêt de la technique : facilité de récolte, fraise propre et brillante, bon rendement et qualité. « Cette année, j’ai cultivé plus d’un demi-hectare de fraise hors-sol. Mais l’exploitation étant située dans la zone vulnérable du Comtat, il a fallu penser à la problématique de la gestion des effluents. J’ai donc décidé de m’équiper pour recycler les solutions de drainage », raconte-t-il.

Un recyclage à 100 % et zéro rejet dans l’environnement

En sortie de gouttière, les effluents sont acheminés par gravité dans des canalisations enterrées pour aboutir dans une cuve de petite contenance (200 litres). Une pompe de relevage les renvoie dans une cuve plus grande (5 000 litres). Puis ils sont acheminés vers la station de tête pour être recyclés dans les cultures. Un ordinateur de ferti-irrigation gère le recyclage. « Au terme de cette première année de recyclage, je peux dire que l’expérience est réussie », constate le producteur. Un suivi régulier de la fertilisation par des analyses, réalisé par Daniel Izard de la chambre d’agriculture du Vaucluse, permet d’ajuster la fertilisation. « Avec un recyclage à 100 % et zéro rejet dans l’environnement, les consignes de la directive nitrates sont respectées », précise le technicien. Côté économique, les résultats sont prometteurs : ce système de recyclage des effluents lui a permis d’économiser 30 % d’eau (1 200 m3/ha) et de faire des économies d’engrais de 40 %, soit 1 000 euros/ha/an. Son organisation du travail s’en ressent également. « Moins d’engrais à manipuler, c’est moins de temps pour préparer les bacs d’engrais », note-t-il.

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