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Début de campagne
Salon de l’Agriculture : quelles inquiétudes et quelles prévisions pour la Fraise française ?

La fraise française débute sa campagne 2023 avec une qualité exceptionnelle. L’AOPn Fraises de France fait le point sur la campagne à venir, entre les problématiques de pouvoir d’achat des Français, la concurrence de l’Espagne et les programmes de promotion de la distribution.

Xavier Mas, président de l’AOPn Fraises, et Emeline Vanespen, directrice de l’AOPn, annoncent la campagne française 2023 de fraises.
© Julia Commandeur - FLD

Comme souvent, le Salon de l’Agriculture cette année a été l’occasion de déguster les premières fraises françaises. « La campagne démarre tout juste, avec la Gariguette, a confirmé le 1er mars Xavier Mas, président de l’AOPn Fraises de France, rencontré sur le Salon. A date, la récolte est légèrement précoce à normale et la qualité est assez exceptionnelle. L’ensoleillement du mois de janvier a permis un taux de sucre très élevé. » Ciflorette devrait débuter dans 15 jours, suivront ensuite la Cléry courant mars puis la Mara des bois.

Les surfaces sont stables. L’AOPn s’attend à une récolte de printemps autour des 24 000 t, un volume table à périmètre constant mais en hausse en raison de l’intégration de 3 nouveaux adhérents dans l’AOPn.

 

L’Espagne en 1er prix toute la campagne inquiète la filière

« La qualité est là, à voir si les consommateurs le seront aussi. » Car côté commercialisation, la filière s’attend à une campagne qui sera compliquée par le pouvoir d’achat des consommateurs. En revanche, les volumes devraient être plus étalés sur la campagne qu’en 2022. La dernière campagne avait en effet été marquée par un gros pic de production mi-mai en raison de la météo qui a fait chevaucher les bassins de production français et les autres origines, « ce qui a compliqué la valorisation produit sur la deuxième partie de campagne », rappelle Emeline Vanespen, directrice de l’AOPn.

Concernant l’Espagne, le principal concurrent, les volumes devraient être stables mais la récolte assez tardive, impliquant un risque de chevauchement avec l’origine France. Et mauvaise nouvelle cette année : « Les enseignes vont continuer à référencer l’Espagne dans la saison en tant que 1er prix (entrée de gamme MDD), ce qui n’a pas été le cas l’année dernière, afin de répondre au besoin des consommateurs de pouvoir d’achat », avertit Emeline Vanespen .

Xavier Mas ajoute : « Nous avons besoin, pour survivre dans ce contexte, d’être référencés pour vendre notre produit. La bonne nouvelle, c’est que nous avons l’accord de quasi toutes les enseignes : à partir de Pâques, période charnière pour la fraise, elles ne feront plus de promotions sur le produit d’import et mettront en avant l’origine France. A voir dans la pratique ce qui sera réellement fait. »

La fraise française satisfait environ 50 % du marché français (contre 30 % dans les années 2000), un niveau satisfaisant estime l’AOPn étant donné que l’origine France se concentre sur seulement la moitié de l’année. En revanche  il resterait quelques créneaux à prendre plutôt sur la pleine saison. « Nous pensons qu’il y a un créneau à construire et à développer entre le 1er prix et le haut de gamme [Label Rouge, Gariguette catégorie 1]. L’AOPn y travaille », glisse Emeline Vanespen.

Une communication prête en cas de crise. L’AOPn Fraises de France a prévu comme chaque année un programme de communication assez fourni pour soutenir la consommation : spots radio dispatchés selon les moments stratégiques pendant la campagne, une stratégie réseaux sociaux et relations presse…Ces derniers seront aussi mobilisés en cas de crise, avec des communications qui ont déjà été préparées à l’avance, au cas où.

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