Aller au contenu principal

4 avantages et 3 inconvénients des composts

Les sols amendés avec du compost peuvent présenter une meilleure activité microbienne (Photo : compost de déchets verts au salon Tech & Bio).
Les sols amendés avec du compost peuvent présenter une meilleure activité microbienne (Photo : compost de déchets verts au salon Tech & Bio).
© RFL

Quatre actions positives des composts

1/ Augmenter la teneur en matière organique

Le compost a une teneur élevée en matière organique et peut facilement augmenter le niveau de matière organique dans les sols. Il en résulte une meilleure stabilité structurale du sol, une meilleure capacité de rétention d’eau et un taux d’infiltration plus élevé, ainsi qu’une capacité d’échange cationique supérieure.

2/ Stimuler l’activité microbienne

L’une des caractéristiques du compost est son abondance et sa diversité microbienne. Comme les micro-organismes sont les principaux acteurs du processus de compostage, le compost contient une vaste gamme de bactéries, d’archées et de protozoaires. Ceci stimule l’activité microbienne des sols amendés avec du compost. Le lombricompost présente une biodiversité encore plus élevée, car il ne nécessite pas de phase thermique et que, par conséquent, aucune perte de microbes ne se produit en raison de températures élevées.

3/ Réduire la pression des maladies du sol

Les micro-organismes jouent un rôle très important en fournissant des nutriments aux plantes, mais aussi en agissant contre les maladies du sol. Beaucoup de composts ont la capacité de réprimer l’activité des agents pathogènes. Les effets directs comprennent la compétition microbienne pour les nutriments, les substances humiques, les substances volatiles toxiques ou les effets parasitaires directs. Les effets indirects des composts sont une croissance plus vigoureuse des plantes, une réduction du stress, une résistance induite et une amélioration de la structure du sol.

4/ Améliorer la disponibilité des nutriments

La disponibilité des éléments nutritifs dans le compost est également due à l’activité microbienne. Certains des éléments nutritifs contenus dans le compost sont immédiatement disponibles pour les plantes. Mais aussi, lorsque le compost est enfoui dans le sol, les micro-organismes qu’il contient rendent les éléments nutritifs du sol assimilables par les plantes.

Trois inconvénients des composts

1/ Une disponibilité aléatoire

Il est parfois difficile de s’approvisionner en composts, surtout ceux qui présentent des qualités spécifiques. Le poids et le volume élevé des composts rendent difficile leur transport sur de longues distances.

2/ Une forte exigence de qualité

Mieux vaut ne pas incorporer un compost si sa qualité n’est pas optimale. Il peut s’agir d’un déséquilibre de la teneur en nutriments, en acides humiques, d’une contamination organique et inorganique. Des tests chimiques ou biologiques permettent d’évaluer simplement la qualité d’un compost : détermination du pH, de la salinité, de la présence des trois formes d’azote minéral, test du cresson ouvert ou fermé.

Les débris solides (plastique, verre, métal…) et surtout les petits débris comme les microplastiques, sont un problème spécifique des composts provenant de sites de collecte des déchets. Les composts qui ne sont pas produits correctement peuvent aussi présenter des agents pathogènes ou des graines d’adventices.

3/ Un coût élevé

Le compostage est devenu un processus très technologique. Des équipements lourds sont utilisés pour traiter les substrats et transporter le compost jusqu’aux champs. Souvent, il est plus rentable de faire appel à des agro-entrepreneurs pour la préparation des intrants (broyage des matériaux), le retournement, le criblage, le transport et l’application.

Source : Fiche Best4Soil – Compost : Avantages et inconvénients - Alfred Grand (Agriculture Grand) et Vincent Michel (Agroscope)

Les plus lus

Négoce de pommes de terre : pourquoi le réseau Vitalis, groupe familial, ouvre son capital ?
Le réseau Vitalis ambitionne de développer de nouveaux relais de croissance et pour accompagner le changement d’échelle, s’ouvre…
Cerise : une hausse de 2% de la production en 2023
Selon les premières estimations d’Agreste, la production de cerises françaises devrait progresser de 2% en 2023, par rapport à…
Serres chauffées bio : que vient de recommander le rapporteur public au Conseil d’Etat ?
Le rapporteur public Thomas Pez-Lavergne a rendu son avis sur l'interdiction temporaire annuelle de commercialisation de légumes…
Nouvelle Aquitaine : quelles sont les ambitions des « Nouvelles Fermes » pour le maraîchage en aquaponie ?
La jeune pousse bordelaise veut développer son modèle de production à d’autres métropoles en France
Serre de tomates en Bretagne
Plan de souveraineté fruits et légumes : « Que les entreprises se mobilisent et candidatent à l’appel à projets sur les équipements innovants ! »
Une vague d'appels à projets aux TPE-PME de la filière fruits et légumes et pommes de terre pour investir dans des équipements…
Avec la nouvelle réglementation, en 2025 toutes les serres chauffées en conversion ou certifiées AB avant janvier 2020 devront utiliser des énergies renouvelables.
Tomate bio : les producteurs doivent s'adapter à la réglementation sur les serres chauffées
La réglementation concernant le chauffage des serres en bio évolue en 2025, et les producteurs doivent s’adapter.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes