Prune : « Il aura manqué en moyenne 0,20 à 0,30 euro par kilo en 2023 »
L’AOPn Prune envisage sereinement la campagne à venir. Mais elle ne manquera pas de vigilance pour valoriser au mieux ses prunes domestiques, américano-japonaises et mirabelle.
L’AOPn Prune envisage sereinement la campagne à venir. Mais elle ne manquera pas de vigilance pour valoriser au mieux ses prunes domestiques, américano-japonaises et mirabelle.
L’AOP nationale Prune a rassemblé fin mai la grande famille des prunes. A Moissac (Tarn-et-Garonne), elle a accueilli les représentants de la mirabelle et ceux du BIP, Bureau interprofessionnel du pruneau, puisqu’une faible part de la prune d’ente se commercialise en frais. Cette réunion était aussi le lancement d’une campagne 2024 déjà annoncée comme précoce dès le mois juillet. « Nous maintiendrons nos prévisions présentées lors du Medfel, avec notamment un gain de calibre grâce aux conditions agroclimatiques actuelles », ont précisé les coprésidents Joël Boyer et Jérôme Capel. Le potentiel des trois bassins français de production de prune (Sud-Ouest, Sud-Est et Grand Est) est estimé à environ 45 000 tonnes.
Non à une barquette à 0,99 euro
Selon André Graglia, animateur de l’AOPn Prune, « les indicateurs nous permettent d’être sereins dans un contexte d’offre de fruits d’été contenue ». Pour autant, les responsables resteront vigilants au regard de la campagne précédente qui a connu près de deux mois de crise conjoncturelle. « Il aura manqué en moyenne 0,20 à 0,30 euro par kilo pour assurer l’équilibre des comptes des exploitations », ont-ils précisé. S’ils concèdent la nécessité d’une meilleure coordination de l’offre, ils ne peuvent tolérer qu’avec un prix moyen de 3 euros le kilo au détail, il ne reste que 0,50 euro le kilo pour le producteur.
« L’AOPn sera directive et précise sur la mise en marché de la prune », assurent les responsables de l’association, qui ont déjà refusé la demande d’une enseigne de sticker une barquette (500 g) à 0,99 euro. Car la prune a d’autres prétentions, notamment en s’engageant dans la démarche Vergers écoresponsables auprès de l’Association nationale pommes poires (ANPP). « Celle-ci ne concerne que les arboriculteurs volontaires, avec l’objectif de sticker les premières prunes Vergers écoresponsables en 2025 », précisent les responsables de l’AOPn. Un inventaire du verger et une évolution des statuts de l’AOPn Prune sont également prévus en 2024.